Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a présidé ce 29 janvier 2018, au palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, la table ronde sur la santé, la solidarité et la promotion de la femme. Objectif: renforcer le dialogue social entre les acteurs de santé et les partenaires sociaux pour une meilleure prise en charge des usagers. C’était en présence des membres du gouvernement, des partenaires au développement et les acteurs de la santé.
Sketch, visites de stands et discours ont été les temps forts de la cérémonie d’ouverture de cette table ronde de la santé initiée par le gouvernement et qui s’étendra sur trois jours (du 29 au 31 janvier).
Les différents intervenants ont évoqué la nécessité et la pertinence de cette table ronde qui suscite beaucoup d’espoir dans la mesure où elle vise à réduire les conflits sociaux dans le secteur de la santé et à renforcer le dialogue social entre acteurs.
Pour le président du comité d’organisation de la table ronde des assises, Pr. Doulaye Konaté, la multiplication, ces dernières années, des grèves dans tous les secteurs socio-professionnels illustre à suffisance que le dialogue social est en panne au Mali. La tenue de cette rencontre, dit-il, vise à anticiper, voire à limiter les conflits sociaux et leurs conséquences sur les populations. Les concertations de la table ronde porteront sur le partenariat social, la gouvernance du secteur de la santé et sur la mobilisation des finances.
Outre les multiples grèves, le secteur de la santé est confronté à d’autres défis qui ont pour nom, insuffisance des ressources humaines de qualité qui engendre le problème de qualité des services, insuffisance du plateau technique, manque de confiance entre acteurs, etc.
Madame Josiane Yakubou, chef de file des partenaires techniques et financiers, a salué l’organisation de cette table ronde, laquelle est une “opportunité de renforcer le dialogue social” mais aussi et surtout “proposer des solutions idoines pour une meilleure adéquation entre les besoins des usagers et les services de santé”.
Au cours de ces assises, les partenaires feront des contributions sur 4 aspects majeurs: la qualité et répartition équitable des services de santé; la prise en charge de la malnutrition; l’adéquation entre les services de santé et les besoins des usagers; l’utilisation efficace et efficiente des ressources de santé.
Par ailleurs, les partenaires techniques et financiers s’inquiètent face à la recrudescence des violences basées sur le genre (violences sexuelles, violences conjugales) et l’allure préoccupante de la malnutrition au Mali.
Face à ces situations, les partenaires au développement encouragent le gouvernement à redoubler d’efforts et à accorder une attention particulière aux recommandations qui découleront de ces assises. Aussi, ils assurent d’accompagner le gouvernement malien dans le processus d’évaluation du Programme décennal de la santé (Prodes) en cours et dans le financement et la mise en œuvre du prochain Prodes.
Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, après avoir salué les partenaires pour leur soutien et accompagnement aux secteurs de la santé et de la promotion de la femme, a promis qu’un cadre formel de dialogue entre acteurs et les syndicats sera mis en place pour renouer le dialogue entre les différents partenaires sociaux dans les secteurs de la santé et les autres secteurs socio-professionnels.
Le Premier ministre a saisi l’occasion pour annoncer la mise à disposition du secteur de la santé d’une enveloppe de 5 milliards FCFA. Une enveloppe qui permettra, dit-il, d’améliorer les services de santé dont la qualité laisse à désirer au Mali.
Abou Berthé
La rédaction