Les couturiers de la ville des trois caïmans ne décolèrent pas à cause des coupures intempestives et anarchiques de l’électricité. En cette approche de fête, où habituellement les tailleurs font les 60% de leur chiffre d’affaire annuel, ils peinent à travailler.
La fête, c’est aussi les habits neufs. Qui dit habits neufs, dit tailleurs. Cette année, le manque d’électricité complique la tâche aux clients et aux tailleurs.
Ibrahim, tailleur à Djikoroni Para. Dans son atelier de couture, son tabouret, devant lui, des habits de clients. Au téléphone, il tente de convaincre des clients de patienter. « Je ne sais plus quoi faire pour affronter la situation. Les délestages ralentissent le travail. Nous n’avons que 3 h d’électricité par jour. Avec un tel temps de travail, impossible de coudre des habits», lâche-t-il d’un ton calme et désemparé.
Le même problème d’électricité est décrié du côté de Fatou Cissé, couturière. N’ayant pas d’autres solutions, elle a investi dans un groupe électrogène. « Je me débrouille avec ce petit groupe. J’y mets 15 000 Francs d’essence par jour. Même si cela n’est pas suffisant pour faire beaucoup de travaux, ça me fait tout de même gagner du temps», affirme-t-elle.
Le problème d’électricité grève la situation économique de beaucoup de tailleurs. Face à la situation, le prix de la couture a augmenté.
Siguéta Salimata Dembélé
(stagiaire