Au Mali, comme partout dans le monde musulman, l’Aïd el-kebir (en arabe, la grande fête) sera célébré ce dimanche 5 octobre. Une fois de plus, les prix du mouton ont grimpé.
Cette fête commémore, par le sacrifice d’un mouton, le sacrifice d’Abraham. Les préparatifs vont bon train. Chaque famille doit sacrifier un mouton ce jour-là. Déjà les rues et les marchés sont noirs de moutons venant d’horizons différents : Nara, San, Mauritanie, Koro…Acheter un mouton est une inquiétude qui squatte
les esprits. Une inquiétude, surtout par ces temps qui courent où le mouton se paye cher. Il est hors de prix. « Qu’il y ait fête ou pas, le mouton est cher. Sinon cette année, il y a du mouton partout », confie Mahamet Diallo, non sans ajouter que dans son troupeau le mouton le moins cher coute 50 000 FCFA.
Des prix qui grimpent
Le mouton est partout, au point que certains marchands se promènent de porte en porte avec leur troupeau. Mais, comme chacun le sait, il y a un hic : le prix du mouton a pris de l’ascenseur. Certains marchands essayent d’expliquer cet état de fait à l’aune de la situation économique critique du pays, et des taxes qu’ils subissent. Pour M. Diallo, « les taxes de 4 000 FCFA voire plus par tête bétail qu’ils payent sont disproportionnées. ». C’est ce qui fait que, à l’en croire, « le prix du mouton ne cesse de grimper cependant que le pouvoir d’achat des Maliens n’arrête pas de descendre. »
Pour cette Tabaski, les autorités maliennes ont lancé une vente promotionnelle de sept mille béliers à Bamako, et dans les autres capitales régionales telles que Kayes, Koulikoro. Les prix varient entre 25 000 FCFA et 100 000 FCFA. L’opération, supervisée par le ministère en charge de l’élevage, est menée en partenariat avec un projet d’appui au développement durable de l’élevage au Mali. Le bétail mis en vente appartient à des regroupements d’éleveurs, et des sociétés coopératives dont les périmètres pastoraux ont bénéficié du concours de l’Etat.
Ainsi, comme à chaque Tabaski, le mouton est une source de profonde inquiétude pour les foyers. Et les appels se font insistants davantage à destination du gouvernement pour qu’il s’emploie à revoir, pourquoi pas, à la baisse les taxes que les marchands n’en finissent pas de dénoncer, et qu’ils considèrent comme étant l’un des importants facteurs de l’augmentation du prix du mouton.