Ce matin, dimanche 19 décembre, l’agence de presse russe Interfax annonçait que Bachar el-Assad n’envisageait pas de quitter le pouvoir et encore moins d’en discuter à Genève. Une information démentie quelque temps plus tard par la télévision d’Etat syrienne.
Au premier abord, cette mise au point faite par la télévision officielle syrienne a de quoi surprendre. En effet, Bachar el-Assad et son gouvernement n’ont eu de cesse de le répéter ces dernières semaines : non, le départ du président syrien n’est pas négociable et il n’en sera pas question à Genève.
Alors pourquoi est-ce que, cette fois, ces propos sont remis en question par les médias du régime ? C’est que depuis samedi soir, les choses se sont un peu accélérées. La Coalition nationale syrienne (CNS), la principale instance de l’opposition a voté sa participation à la conférence de Genève. Le régime syrien doit donc désormais se préparer à aller négocier avec l’opposition.
Certes, fort des soutiens russe et iranien, le président syrien n’a pas de doute sur son maintien au pouvoir. Mais il devra sans doute s’abstenir de trop en dire sur ses intentions avant le rendez-vous de Genève. Car face à une opposition faible et divisée, le régime de Damas est en position de force. S’il y a une partie qui devra faire des concessions, c’est bien lui.
rfi