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Sur sa démission programmée : FMI, Toumani, le RPM persistent, Mara résiste et IBK hésite

Ce n’est désormais un secret pour personne. Rien ne va plus comme avant entre le Président IBK et son premier ministre populiste, Moussa Mara. Si d’autres ont préféré accueillir la nouvelle de la démission en cours de Mara pour une « simple rumeur », pour notre part, nous préférons faire nuance : Mara est bien démissionnaire car depuis que sa démission lui a été notifiée, il ne gère plus rien et n’est plus qu’un simple figurant qui essaie de faire la tête en menaçant d’utiliser la stratégie de la terre brûlée dès qu’on l’aura débarqué. Alors qu’IBK, à la différence de ses proches, préfère une séparation à l’amiable. Le Fmi pour sa part, attend de sanctions propres, avant le 30 novembre 2014.

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Dans notre précédente livraison (La Révélation N°259), nous révélions en premier, dans un récit simplifié, l’étrange épisode qui s’est déroulé dans la soirée du mercredi 5 novembre dernier au palais présidentiel de Koulouba.

En effet, le climat tendu dans lequel s’est tenu le Conseil des Ministres ce jour, suivi d’un long entretien entre IBK et Mara ont été les signaux notoires qui ont vite fait répandre la nouvelle en ville, alors que rien n’était, à l’heure, publiquement engagé pour débarquer Moussa Mara du gouvernement.

Mais, il nous revient que Moussa Mara devrait partir le lundi 10 du même mois. Et que le long entretien du mercredi (ci-dessus mentionné), intervenait juste après que Toumani Djimé Diallo, directeur du cabinet du président ait amplement vociféré sur Moussa Mara, sous les yeux d’IBK qui n’avait daigné mettre fin à l’acte abusif. Quoiqu’il ait livré Kidal, fait des campagnes à ses propres comptes, Moussa Mara est Premier ministre et mérite respect et considération. Or, n’eut-été à cause d’IBK Toumani Djimé n’aurait eu l’audace de vociférer sur Moussa Mara, appelé par IBK pour les aider à sortir le pays du trou dans lequel ils l’ont mis, ensemble, avant même le départ de Tatam Ly.

C’est ainsi, qu’BK, craignant, sans doute de perdre son ami Toumani, a préféré mander Mara en privé, dès la fin du Conseil, afin que cette dispute n’allât  loin.

Heureusement que ce jour, Moussa Mara a su distinguer la Présidence de l’Assemblée nationale. Ici, il a agi en Normand. Osait-il placer un mot pendant que son mentor IBK était là à tout yeux ? Non !

En tout cas, la nuit du 5 au 6 novembre s’est écoulée sans que les curieux n’eussent assez compris sur cette ‘’folle rumeur de la démission programmée’’ et tant attendue de celui qui a mis le feu à Kidal.

 

Sur la même lignée, nos sources nous ont indiqué que le Président IBK a bel et bien demandé à Moussa Mara de rédiger la lettre de sa démission, le lundi dernier. Ce que ce dernier dit avoir déjà fait mais qu’il n’a pas dit son dernier mot.

Il se confesse et oppose ses conditions au chef de l’Etat.

 

Franc ? Il témoigne toute sa reconnaissance au chef de l’Etat auquel il dit ne rien reprocher. Mais qu’il sait l’origine de cette cabale, longtemps dressée contre sa personne. Le Président IBK a aussi longtemps résisté aux injonctions torpilleuses de la clique du parti présidentiel, jalouse de sa fulgurante ascension, se confesse-t-il. Et qu’il faudra partir un jour, il le sait bien, mais il refuse de partir pour mourir politiquement.

 

Soit, on lui donne l’occasion de s’éclaircir sur toute la ligne devant l’Assemblée nationale, ou il s’en va avec les pieds et mains libres. Erreur, car là, IBK ne se sent pas en sécurité.

Pour le Chef de l’Etat, c’est bien par sa grâce et sans condition aucune que Moussa Mara a pu accéder à la Primature, il y a six mois, et il devra partir tel qu’il est venu. Ce qui semble inconcevable pour Mara qui reste intraitable sur sa motivation de tout déballer au grand public et sur tous les toits dès qu’on l’aura défenestré. Bon Dieu !

Moussa Mara n’ignore pas la peur bleue qu’IBK ressent pour Soumeylou Boubeye et que le fil n’étant toujours pas coupé entre les deux  hommes, ils n’hésiteront pas à bousiller son avenir présidentiel puisqu’ils en ont les moyens.

Dans un climat où chacun veut sacrifier son prochain sur des dossiers, Moussa Mara pourra-t-il échapper au cas Cheick Modibo Diarra, bien cuisiné par Sanogo ? Rien n’est moins sûr, mais tout laisse croire que l’avenir présidentiel de Moussa Mara est désormais torpillé car le four devant servir à le griller a déjà rougi. Il peut démissionner voir !

IMT

 

SOURCE: La Révélation  du   21 nov 2014.
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