Pour mieux outiller les défenseurs des droits de l’homme, Amnesty International Mali forme du 17 au 21 novembre les Hommes de médias et les défenseurs des droits humains en technique de surveillance, documentation et rapportage.
C’est dans le cadre de la mise en œuvre de son Projet de renforcement de capacités en surveillance, documentation et Rapportage (SDR), qu’Amnesty International Mali organise un atelier de cinq (5) jours à l’ intention des journalistes et des défenseurs des droits Humains. Et c’est le havre de paix de l’école de maintien de la Paix, Alioune Blondin Bèye qui héberge les 18 journalistes et défenseurs des droits humains dans le cadre de la réalisation du projet precité.Le projet a pour objectif de renforcer les capacités des journalistes et des défenseurs des droits humains en vue de leurs permettre une meilleure surveillance, documentation et rapportage des cas de violations des droits humains. Ceci à fin qu’ils puissent mieux informer le public et participer aux plaidoyers dans le domaine de la défense des droits humains. Pour marquer l’importance du sujet dans notre pays qui a vécu ces derniers temps de nombreux cas de violations des droits humains, la cérémonie d’ouverture était présidée le lundi 17 novembre, par le ministre de la justice, des droits de l’homme et garde de sceaux, Mr Bathily en personne. Le ministre, dans son allocution a tenu à saluer l’initiative prise par Amnesty Mali qui contribue à la réussite de son département. Dans ses propos linéaires, le ministre de la justice a fait état de certains cas de violations de droits humains notamment les crimes commis au nord de notre pays sans oublier la pratique de l’esclavage qui à ses dires continue sur notre sol. Aussi il a profité de cette tribune pour inviter les participants à plus d’engagement dans le combat de la défense du droit humain à travers une appropriation de la chose et d’en faire une approche pragmatique et réaliste. Quant à la présidente d’Amnesty Mali, Kéïta Mariam Touré, elle a souligné qu’il était nécessaire de nos jours de
faire partager les expériences et de mieux outiller les défenseurs des droits humains pour une vulgarisation saine des informations relatives aux droits humains à travers le pays. Les formateurs Mamadou Soré du Burkina et Hamane Touré du Mali quant à eux vont s’atteler pendant 5 jours à mieux outiller les participants pour une meilleure maîtrise du sujet en vue d’éviter toute faute professionnelle dans l’exercice de leurs professions. Le directeur exécutif, Saloum Traoré tout en se référant aux nombreux cas de violations de droits de l’homme au Mali, a posé la brûlante question à savoir si le Mali est juste un pays des droits de l’homme où s’il cherchait à faire plaisir aux droits internationaux ?
Mariam Dolo