Le 27 décembre dernier, lors du conseil d’administration du CENOU, il aurait été décidé de prélever la somme de 3 500 F sur les trousseaux de tous les étudiants en guise de contribution à l’effort de guerre (à hauteur de 1000 F par étudiant) et de soutien aux actions des œuvres universitaires (à hauteur de 2 500 F par étudiant).
Cette décision, selon nos différentes sources, aurait été prise en accord avec le comité de crise piloté à l’époque par celui qui se faisait appelé le secrétaire général par intérim du bureau de coordination de l’Aeem à savoir Ibrahim Traoré dit Papin. L’information a été confirmée par plusieurs secrétaires généraux et une source auprès du centre national des œuvres universitaires. Ces derniers ont même affirmé ne pas avoir été impliqués dans la prise de décision et qu’ils avaient été informés qu’à propos du prélèvement de 1000 francs pour l’effort de guerre. Si notre interlocuteur au niveau du CENOU a justifié le prélèvement des 2 500 francs par le renforcement des capacités du centre en vue d’une amélioration des conditions de vie des étudiants ; bon nombres d’étudiants y voient plus une énième tentative d’escroquerie mise en place pour détourner leurs maigres ressources. La nouvelle, considérée jusque là comme une rumeur de mauvais augure par la majeure partie des étudiants ayant reçu l’information, n’alimente toujours pas les débats. D’où la nécessité pour le centre national des œuvres universitaires et l’Aeem d’entamer une vaste campagne de sensibilisation sur le bien fondé de cette initiative afin de prévenir ce qui risque de créer beaucoup de tollés auprès des étudiants et un véritable clash au sein du système d’enseignement supérieur. Pour notre part, nous consacrerons un numéro spécial à cette affaire qui soulève de nombreuses zones d’ombre et suscite de nombreuses préoccupations. Nous tenterons à travers des enquêtes, analyses et interviews inédites de faire la lumière sur ce dossier jusque là opaque compte tenu de plusieurs facteurs.
Drissa KANTAO