Les partis de l’opposition républicaine ont rendu public mercredi un communiqué sur la libération de l’otage Français Serge Lazarevitch et les allégations du Gouvernement au sujet de la reprise de l’aide budgétaire. Les partis politiques signataires, aux fins d’éclairer l’opinion, invitent l’ORTM à organiser un débat contradictoire sur nos relations avec les partenaires et sur les récents scandales de malversations financières.
Le Paréna, le parti FARE, le Pdes, le Pids, le Ps, le Psp, le Pvrm et l’Urd expriment leur profonde indignation devant les félicitations que le président de la République a adressées lundi 8 décembre lors de la journée des maires du Mali au ministre de l’Economique et des Finances dont la gestion a coûté si cher au pays et qui a entaché la crédibilité du gouvernement.
Tout en réjouissant de la libération du ressortissant français, détenue arbitrairement aux mains de l’organisation terroriste Alqaida au Maghreb Islamique, l’opposition exige au président de la République la transparence avec le peuple malien en révélant le nombre, le nom et l’identité des terroristes qu’il a libérés dans le cadre de cette
opération.
Pour l’opposition, les terroristes concernés auraient dû répondre devant la justice du Mali des crimes qu’ils ont commis. « En agissant en dehors des règles de l’État de droit, le président fragilise davantage notre pays et met à nu l’incompétence et le manque d’anticipation qui caractérise l’action de son gouvernement. Il fait peu de cas de la justice, des victimes et de leurs familles, et encourage l’impunité, autre marque de fabrique de sa gouvernance », indique le communiqué, avant de souligner que la réparation des préjudices causés aux victimes et à leurs familles est piétinée.
Les partis de l’opposition lancent un vibrant appel au président de la République afin qu’il s’explique sur les tenants de cette opération de promotion de l’impunité qui ne crédibilise pas la lutte contre le terrorisme.
Sur la reprise de l’aide budgétaire, les partis signataires estiment que le gouvernement et ses soutiens procèdent à une entreprise indécente de réécriture de l’histoire récente comme si les
surfacturations, les transferts frauduleux de milliards sur des comptes à l’étranger, les sociétés-écrans et les paradis fiscaux n’ont jamais existé. Ceux et celles qui auraient dû raser les murs pour de bon, montent en première ligne, assurés qu’ils sont de la protection
présidentielle.
Les partis politiques signataires, aux fins d’éclairer l’opinion, invitent l’ORTM à organiser un débat contradictoire sur nos relations avec les partenaires techniques et financiers, et sur les récents scandales de malversations financières.
Bréhima Sogoba