A quelques semaines de la présidentielle, certains pensent que les institutions en charge des élections comme la Céni, la DGE et la Cour constitutionnelle sont sur la bonne voie. Ils exigent d’elles plus de transparence.
Issa Sangaré (jeune chômeur) :
« Je pense que ces institutions font très bien leur travail. Nous leur faisons confiance. Ils travaillent depuis des mois déjà pour le bon déroulement de la présidentielle du 29 juillet. Nous devons arrêter d’inciter les gens à la révolte, surtout l’opposition malienne qui veut boycotter cette élection. Nous demandons tout simplement à l’opposition d’être raisonnable et compréhensible car les Maliens ont besoin de la paix et non la violence ».
Daouda Coulibaly (enseignant à la retraite) :
« On parle des institutions, s’il y a des gens valables. On doit tout faire pour aider ces institutions à bien mener leurs missions. Si ces institutions échouent, c’est nous qui avons échoué. Les partis politiques du Mali, les PTF et les citoyens lambda, devraient travailler ensemble pour soutenir les institutions électorales afin d’éviter une autre crise politique. Ces institutions ont besoin de notre aide. Que le meilleur gagne le 29 juillet ».
Modibo Sidibé (militant politique) :
« Il y a deux institutions qui me font peur. Il s’agit de la Cour constitutionnelle et de la Céni. Le gouvernement a une mainmise sur ces deux institutions. Je demande à la Cour constitutionnelle et à la Céni de faire beaucoup attention pour sauver la dignité des Maliens et donner un bon résultat. Le 29 juillet, c’est la vie de la République du Mali qui est en jeu parce qu’au Mali, ça ne va pas politiquement et militairement. De Kidal à Nara, le gouvernement n’arrive pas à sécuriser les personnes et leurs biens. Et je m’inquiète beaucoup de la bonne organisation du scrutin dans le Centre et le Nord du pays ».
Moussa Coulibaly (commerçant) :
« Je crois que la Céni fait bien son travail. Mais pour cette année, c’est encore délicat. Il faudrait que la Céni et la Cour constitutionnelle prennent des dispositions nécessaires pour se prononcer sur le résultat final du vote. Ils doivent être capables de montrer la transparence dans le déroulement du scrutin. Il faudrait aussi que les institutions donnent le même résultat. Ces résultats devront être acceptés par tous les candidats. Je demande au gouvernement d’appliquer les textes de la nouvelle loi électorale ».
Propos recueillis par Hamissa Konaté
Le Focus