Les faits se sont produits, hier mercredi 8 avril, entre 9 h 45 et 10 h 20mn à proximité du jardin du Cinquantenaire à Darsalam, en commune III du district de Bamako.

 

Le convoi du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, se rendait au palais de Koulouba où devait se  tenir le Conseil des ministres du mercredi 8 avril 2015 lorsque l’accident a eu lieu. Selon les témoignages recueillis,  les freins du dernier pick-up des éléments de la garde présidentielle  auraient lâché avant que le véhicule ne termine sa course dans  les murs du jardin du Cinquantenaire. Trois éléments de l’escorte sont grièvement blessés.

Selon les témoins, les freins du dernier véhicule du convoi présidentiel contenant 4 militaires (2 dans la cabine et 2 autres derrière) auraient lâché au moment où  il amorçait un virage menant au jardin du Cinquantenaire. Suite à cette défaillance des freins, le chauffeur perdit le contrôle du véhicule immatriculé  009297AMA pour aller percuter les abords du jardin en s’enfonçant en même temps dans les caniveaux. Les mêmes  témoignages indiquent que l’accident a fait trois blessés graves dont deux touchés aux yeux et le troisième au bras et au niveau de plusieurs autres parties du corps. Suite à cet accident, plusieurs agents de sécurité notamment des policiers, des gendarmes et des éléments de la garde présidentielle ont convergé sur les lieux. Ils ont bouclé le périmètre et procédé à  des constats pour situer les circonstances de l’accident. La protection civile a admis d’urgence les blessés dans les unités hospitalières.

Cet accident pose de nouveau le problème d’entretien des véhicules dans notre pays. Il est inconcevable que des véhicules de l’escorte présidentielle qui appartiennent au parc de la présidence de  la République (qui dispose de moyens conséquents pour l’entretien) ne puissent pas être munis d’un système de freinage adéquat.

Il faut rappeler qu’avant cet accident, il y a quelques mois, le véhicule du Premier ministre avait heurté un camion en pleine circulation alors que le chauffeur partait s’approvisionner en carburant à la station sans que l’on sache si cet accident était lié lui aussi à une défaillance technique ou une erreur de conduite. Sur un tout plan, un véhicule ministériel a été aperçu circulant sur la voie réservée aux engins à deux roues sur le pont Fahd et un autre roulant en sens interdit sur la route de Bacodjicoroni. Les chauffeurs ne devaient pas être dans leur assiette, comme on dit.

Siaka Diamouténé    

Source:  L’Indépendant