Dix-sept soldats maliens ont été tués au cours d’une embuscade djihadiste, le 19 août, dans le centre du pays, a annoncé l’armée malienne dans un communiqué. Les services de défense nationale font état par ailleurs d’au moins une vingtaine de blessés parmi les FAMa, tandis que d’autres sources évoquent la destruction ou l’enlèvement d’un important arsenal de guerre actuellement aux mains des assaillants.
L’attaque revendiquée les tendances proches d’Amadou Koufa s’est déroulée précisément entre les localités de Nokara et Boni dans le centre du Mali. Un véhicule piégé a d’abord explosé au passage des forces de sécurité du Mali, avant qu’aussitôt après des tirs intenses ne ciblent le convoi de l’armée. La riposte des forces régulières a occasionné plusieurs heures d’affrontements au bout desquels on a dénombré militaires un bilan provisoire d’une quinze de pertes dans les rangs des FAMa alors que celles des assaillants ne sont pas connues parce qu’ils repartent généralement avec leurs morts.
Il a fallu par ailleurs deux jours pour le déploiement de moyens aériens, le samedi 21 août 2021, avec notamment des frappes héliportées contre des positions terroristes aux environs de Boni dans la région de Douentza, de Guiré dans la région de Nara et à Koutiala. Si l’armée n’a fourni aucun bilan, de sources militaires confient que plusieurs djihadistes ont été neutralisés aux cours desdits raids. Pas suffisant pour clamer la colère de certains éléments à bout de souffle et exaspérés tant par la lenteur tant par la lenteur des interventions aériennes que par le déploiement des relèves. C’est ainsi qu’une délégation de la hiérarchie militaire dépêche sur le théâtre à bord d’un hélicoptère a dû faire face son tour une vicieuse mutinerie ayant consisté à retenir certains hauts gradés finalement libérés au bout d’âpres négociations.
Comme on le voit, après Watagouna et tant d’autres expéditions djihadistes meurtrières, la montée en puissance tant déclamée par le Premier ministre n’est qu’un leurre et la situation s’annonce probablement moins reluisante à mesure que s’opère le retrait des forces partenaires.
A KEITA
Source: Le Témoin