Du mélodrame sécuritaire au marasme du climat socio-politique, un malheureux épisode de querelle entre leaders religieux allait s’inviter sans prévenance dans la sinistrose malienne, bonté divine, qu’il a été éludé le lundi 16 aout 2021 ! Si l’incident – sur fond de quiproquo selon toute vraisemblance – a pu trouver une issue para-judiciaire adéquate, nous serons dans une dialectique mesurée et une abstention bienséante de ne pas refaire les tumultueux épisodes de l’évènement ayant débouché sur l’esquisse d’un affrontement entre deux des plus grands courants de pensée du monde islamique malien: Ançar Dine de Cherif Ousmane Madane Haidara et le Sunnisme avec comme figure de proue l’imam Mahmoud Dicko.
Il convient cependant de signaler, avec une note béatifique, que ces deux érudits, disons-le, en islam tout court se sont empressés d’appeler les uns et les autres au calme et à la retenue pour éviter que l’incompréhension ne prenne une tournure dont nul ne pouvait prédire l’issue. Toutes choses qui dénotent que le Mali, vitrine du monde musulman sous-régional, semble être imprégné contre toute guerre à caractère religieux.
Par ailleurs, si l’intarissable sagesse des grands manitous musulmans de notre pays a toujours évité que les les fondations de l’islam au Mali croulent au moindre souffle de tempête, il n’en demeure pas moins impérieux de colmater toutes les brèches susceptibles d’être exploitées par les djihadistes tapis centre et le Nord du Mali au profit de leur dessein criminel en total déphasage avec l’islam authentique, religion de paix par excellence.
N’en déplaise donc à beaucoup de malveillants de l’intérieur comme de l’extérieur, le Mali ne sera jamais ce pays ou les divergences de convictions religieuses s’envenimeront au point d’entrainer une guerre inter-religieuse et fratricide.
Ousmane Tiemoko Diakité
Source: Le Témoin