L’Allemagne a été la cible d’un nouveau drame, un attentat, ce lundi 25 juillet en soirée. Un jeune Syrien s’est fait exploser dans le centre-ville d’Ansbach, en Bavière, blessant 12 personnes. Malgré ce nouveau choc pour la région, peu épargnée ces jours-ci, la classe politique reste soudée.
Des journées de l’horreur. Pour le ministre-président de Bavière, le conservateur Horst Seehofer, les derniers jours ont constitué un choc, avec plusieurs drames survenus dans sa région dont le dernier en date dimanche soir, une explosion-suicide.
Tout à commencé le 18 juillet, avec une attaque à la hache menée par un jeune demandeur d’asile afghan dans un train à Würzburg, seul attaque revendiquée par Daech ces derniers jours dans le pays.
Puis ce fut le deuxième attentat, une fusillade à Munich sans lien décelé avec la moindre organisation terroriste. Puis un meurtre à la machette à Reutlingen, ce dimanche également, peu avant l’explosion d’Ansbach.
Les deux derniers drames étaient l’œuvre de Syriens. Cependant, au fil des évènements, les réactions dans le monde politique sont jusqu’ici restées mesurées, explique notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut.
Le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a par exemple déclaré dans une interview : « Il ne faut pas faire de tous les réfugiés des suspects en puissance, même si les enquêtes ont lieu concernant certains d’entre eux. »
La politique d’accueil d’Angela Merkel jusqu’ici ménagée
Il y a peu, un sondage montrait que 77 % des Allemands craignaient des attentats dans un avenir proche dans leur pays. Mais six personnes sur dix faisaient confiance à la police pour éviter le pire.
Le ministre fédéral a évoqué 59 enquêtes menées parmi des migrants sur plusieurs centaines de milliers de personnes au total. Faute de polémique, des propositions sont formulées pour mieux éviter à l’avenir de telles attaques.
Les Allemands parlent de contrôle des armes renforcé, de sanctions contre les migrants criminels, ou de nouvelles compétences pour les services de sécurité, voire pour l’armée, ce qui reste un tabou dans le pays.
Seuls les populistes du parti Alternative pour l’Allemagne ont vu dans ces évènements la conséquence de la politique migratoire de Mme Merkel. L’effet de répétition pourrait renforcer l’hostilité à l’égard des migrants, et mettre le gouvernement en difficulté.
Source: rfi