Les négociations directes entre le gouvernement malien et les groupes armés qui ont démarré depuis le 1er septembre à Alger(Algérie) sont en train de battre de l’aile après deux semaines d’échange. Et cela par la faute des groupes séparatistes qui ont émis de nouvelles doléances à savoir le fédéralisme des régions du Nord du Mali. Aujourd’hui il ne fait aucun doute pour parvenir à une solution définitive à la crise du Nord du Mali, il faut procéder à l’organisation d’un referendum en vue de mettre fin définitivement à ce problème qui date depuis 1963.
En effet après deux semaines de discussion et au moment où on s’apprêtait à signer un accord, certains groupes armés ont franchi le Rubicon en réclamant et à la stupéfaction générale un ‘’ Statut politique et institutionnel pour l’Azawad à travers un système fédéral’’. Une nouvelle doléance demandée par le MNLA, le HCUA, le MAA-dissident, le CM-FPR2 et le MPSA, le CPA. Il s’agit de prévoir une administration propre de l’Azawad, une assemblée régionale commune faisant office de parlement azawadien dont l’objectif est de faire des propositions de loi dans tous les domaines au parlement national, un système judiciaire de l’azawad, le pouvoir de signer des accords régionaux et internationaux, celui d’exploiter les ressources minières et minérales de la zone. Enfin la future entité siégera au sein des instances de l’union africaine au même titre que l’Etat malien.
Ce qui a mis le gouvernement malien, le CM-FPR, le MAA-loyaliste et le GATIA dans une colère noire et ont dénoncé cette attitude de ces groupes qui à, leurs yeux violent les accords précédents et la feuille de route du 14 juillet 2014. Aujourd’hui il ne fait aucun doute que ces groupes armés qui réclament un statut politique et institutionnel de l’Azawad sont animés de mauvaise foi et ne souhaitent pas en réalité la fin de cette crise. Cela se comprend aisément parce que la drogue coule à flot et toutes sortes de trafics. Pourtant ces groupes séparatistes avaient signé les accords d’Ouagadougou le 18 juin 2014 où ils reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali, l’unité nationale, le caractère laïc et la forme républicaine de l’Etat.
Un referendum s’impose !
En tout cas le gouvernement doit rester intransigeant et prendre enfin ses responsabilités vis-à-vis de l’histoire et des populations locales qui subissent en plein fouet les conséquences désastreuses et humiliantes de cette crise. Et si les négociations venaient à aboutir à un échec, le gouvernement doit organiser un referendum pour mettre fin à cette crise du Nord qui date depuis 1963. Aujourd’hui il est illusoire voire utopique de faire c’est la seule solution faire croire à une concertation entre les trois anciens présidents de la république à savoir Général Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et l’actuel président de la république, IBK. Et pour les autres de faire intervenir Général Moussa Sinko Coulibaly, Tiéblé Dramé, Ousmane Issoufi Maiga, Ahmed Ag Hamani, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, Choguel Maiga, Mme Haidara Aissata Cissé dite Chato. En effet lors du cinquantenaire de l’indépendance une telle concertation avait été initiée par l’ancien président ATT pour réunir Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré pour une cérémonie de réconciliation. Cela fut un échec cinglant car Alpha Oumar Konaré avait refusé de rencontrer Moussa Traoré qu’il qualifiait de dictateur et d’assassin. . En tout cas toutes ses grandes personnalités citées ont lamentablement échoué pour avoir géré chacune à leur façon cette crise. Tout le monde sait aussi que ces différentes personnalités ont des connexions avec l’une et l’autre de ces groupes dits séparatistes car il est connu de tous que ces groupes séparatistes ne représentent qu’eux-mêmes et non les populations locales. Du coup le président IBK et son gouvernement doivent avoir maintenant le courage d’organiser un referendum pour mettre définitivement fin à cette crise du Nord du Mali. Et cela passe directement par les populations locales Sonrhaïs, Peuls, Touareg, Arabes et autres ethnies présentes de ces trois régions du Nord du Mali et non pas par des intermédiaires car il n’est un secret de polichinelle pour personne que les ficelles de la rébellion sont tirées depuis l’extérieur via la capitale malienne. En tout cas depuis les évènements tragiques des 17 et 21 Mai 2014 à Kidal suite à la visite du Premier ministre Moussa Mara, l’opinion malienne dans sa grande majorité est de plus en plus favorable à l’organisation d’un referendum. Une chose est aussi sûre, à défaut de faire la guerre, on ne peut pas continuer à négocier éternellement et à chaque fois que les maliens assistent à la mort atroce de leurs vaillants soldats sans que les coupables ne soient punis car l’ombre des soldats et des préfets égorgés respectivement à Aguelhok en 2012 et à Kidal en 2014 continuent de planer dans les esprits.
Moussa Bamba