A quelques semaines seulement des élections présidentielles, l’ADEMA-PASJ n’a d’autre choix que de soutenir le Président-candidat Ibrahim Boubacar Kéïta pour un second mandat. Le Professeur Dioncounda Traoré ayant refusé le choix porté sur sa personne par le parti. Les passionnés de la candidature interne doivent descendre sur terre.
En effet, dans la perspective de cette candidature interne, il a été mis en place le mouvement pour le Mali (MPM) dont le Coordinateur est Sambala Sidibé et une commission SOS Adema-PASJ, qui ont œuvré et obtenu la candidature interne. Le MPM a réussi à faire de Dioncounda le candidat du Parti. Sa candidature a été parrainée par 46 Sections sur les 52, et validée par le Comité Exécutif.
Parmi les objectifs de ce mouvement, avoir la candidature interne, faire de Dioncounda Traoré le candidat du parti et le faire élire aux élections présidentielles. Sur trois, le MPM a atteint deux de ces objectifs. Le troisième, plus déterminant, a été un échec cuisant pour les défenseurs de la candidature interne, tel que Moussa Diakité.
Après avoir fait trainer son parti des mois durant, Pr Dioncounda Traoré a rejeté le choix porté sur lui par au moins 80% des sections de l’ADEMA-PASJ. Si l’intéressé, ancien Président de la République, pour des raisons qui lui sont propres a désisté, cela n’est nullement la faute de qui que ce soit, comme l’a estimé l’un de ses plus proches collaborateurs, Moussa Diakité.
Jusqu’à présent, les uns et les autres ne digèrent pas l’option de l’ex-Président de la transition. Mais, ils doivent redescendre sur terre et faire le deuil de leurs passions, la messe étant dite, le parti n’aura non seulement plus de candidat quoiqu’on mise sur le congrès extraordinaire du 19 mai prochain, il soutiendra la candidature d’IBK pour les cinq ans à venir, si ce dernier venait à être réélu.
Déjà, les prémices de ce soutien sont visibles. Le lundi 14 mai dernier, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta a rencontré les Responsables de l’instance dirigeante de la principale formation politique alliée de son pouvoir au sein de la majorité présidentielle. Au centre des sujets, l’élection présidentielle future. Mais, l’offre politique de l’ADEMA ne fera pas défaut à IBK qui a rassuré ses visiteurs : «Moi, je suis au-dessus du RPM, travaillons ensemble».
Visiblement, les membres du parti des Abeilles sont satisfaits de cette rencontre avec IBK. «Ça s’est bien passé», a déclaré un membre du Comité Exécutif.
Même si cette option de soutenir IBK n’était pas possible, le parti ADEMA-PASJ aurait de la peine à résister devant le RPM et le reste de ses alliés et l’URD, plus structurés aujourd’hui qu’elle pour lesdites élections.
Au lieu de s’obstiner à faire exploser le parti, les militants de l’ADEMA ont l’impérieuse nécessité de garder raison en plaçant les cinq ans à venir sous le signe de la transition politique. Le parti veut réussir sa transition et en cela on a besoin d’IBK. Les agitateurs du parti, incapables de le redresser, sont conscients qu’il sera très difficile à leur parti de remporter le fauteuil de Koulouba, s’il venait à présenter un candidat.
Comme le dirait l’autre, il faut savoir rester réaliste et savoir tirer des marrons du feu.
D.C.A
Le Soft