Le capitaine Mamadou Alassane Maïga, réputé proche de l’ex-chef putschiste, le capitaine-général Amadou Haya Sanogo, a été arrêté courant janvier 2015 par les services de renseignement pour ” tentative de déstabilisation ” des institutions de la République.
Le capitaine Mamadou Alassane Maïga, réputé proche de l’ex-chef putschiste, le capitaine-général Amadou Haya Sanogo, a été arrêté courant janvier 2015 par les services de renseignement pour » tentative de déstabilisation » des institutions de la République.
En fait, il s’agissait d’attenter à la vie du président IBK. Une enquête ouverte à ce sujet a conduit à l’interpellation des inspecteurs de police Fané et Doukara, suspectés d’avoir trempé dans cette conspiration et un autre capitaine de l’armée malienne dont l’identité ne nous a pas été révélée. La liste des personnes arrêtées est loin d’être exhaustive. On nous signale que beaucoup d’autres militaires et civils ont aussi été appréhendés dans le cadre de cette enquête.
Au début de son interpellation, le capitaine Mamadou Alassane Maïga était cité dans un projet d’évasion qui consistait à faire libérer l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine-général Amadou Haya Sanogo lors de son transfert de Sélingué (160 km de Bamako) pour Manantali (dans la région de Kayes à plus de 700 km de la capitale).
L’homme s’était, semble-t-il, plusieurs fois rendu à Sélingué pour rendre visite à ce dernier. Il faisait donc l’objet d’une filature et son téléphone était mis sur écoute.
Renseignement pris, le projet du capitaine Mamadou Alassane Maïga et de ses acolytes a évolué et va au-delà d’une simple tentative d’évasion. De source proche du dossier, son projet visait à déstabiliser les institutions de la République. Il ne s’agirait pas d’un coup d’Etat classique qui nécessite une préparation minutieuse et des hommes, mais plutôt de provoquer une situation de désordre à travers l’assassinat du président de la République.
Il nous revient qu’au cours des investigations, un plan détaillé de son opération réparti à travers des initiales A et B, a été retrouvé chez lui.
Le plan A consistait à stopper le cortège présidentiel lors de sa descente de Koulouba. En cas d’échec de ce premier scénario, les auteurs avaient prévu un plan B qui devait se dérouler dans les environs de Sébénikoro, domicile du président de la République.
Dans les deux cas, il s’agissait d’abattre le chef de l’Etat par arme à feu une fois le convoi immobilisé. L’enquête, qui a été ouverte par les services de renseignement, doit en principe prendre fin dans les tout-prochains jours.
On se rappelle qu’au mois de juin 2014, un cas similaire s’était produit avec l’arrestation du lieutenant Mohamed Ouattara. Le jeune officier était soupçonné d’avoir voulu attenter à la personne du président à son domicile de Sébénikoro, avec un petit groupe de sous-officiers. Depuis leur interpellation, plus rien n’a plus filtré sur cette tentative de déstabilisation.
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant