Située à une trentaine de kilomètres de Tombouctou, la localité d’Agouni, Chef-lieu de la commune de Salam avait été récemment occupée par des séparatistes. Et ce, au mépris des accords de cessez-le-feu précédemment signés ainsi que le gel des positions décrété par les organisateurs de la réunion extraordinaire du comité de suivi et d’évaluation de l’accord préliminaire de Ouaga. Des conditions destinées à favoriser la reprise sereine des pourparlers inter-Maliens d’Alger.
Il convient de rappeler que les séparatistes ont profité de l’absence du maire, présent à Bamako pour le lancement d’une association, afin de faire irruption dans la localité avant de hisser leur drapeau sur le bâtiment abritant le siège de la mairie.
Informés de la situation, les maires de plusieurs communes environnantes ont décidé de se rendre sur place pour connaitre les revendications des assaillants. Rappelons que la localité d’Agouni est l’une des rares où le drapeau malien a toujours flotté et le maire n’a jamais accepté d’abandonner la population même au plus fort moment de la crise.
Selon nos informations, les assaillants ont quitté la ville sans combattre. Cette situation est notamment due à la vague de défection enregistrée récemment dans les rangs des séparatistes. D’ailleurs, l’un des éminents chefs militaires du MAA-dissident, Ali Ould Hammam est actuellement à Bamako pour réaffirmer son ralliement et celui de ses hommes aux unionistes. Du coup, le camp de ces derniers se voit renforcer davantage.
Actuellement, seuls Dina et Ould Sidatt, présentement à Alger, continuent à clamer leur appartenance au MAA allié des séparatistes. Même eux seraient proches de quitter les rangs de ces derniers vu qu’ils n’ont plus grand monde derrière.
C’est donc un véritable camouflet et un désaveu pour les séparatistes qui en plus d’enchainer des défaites militaires voient leur rang être déserté de jour en jour.
Massiré Diop
Source: L’Indépendant