Dans une contribution déposée à notre rédaction, un proche du général Sidi Touré, ancien directeur de la SE, dénonce un acharnement de l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, à l’origine de sa détention “illégale” qui dure depuis un an. Nous vous proposons le texte en intégralité.
C’est le vendredi 14 février 2014 que le général Sidi Touré, ancien directeur général de la Sécurité d’Etat, a été placé sous mandat par le juge d’inscription Yaya Karembé. Dans le cadre de l’affaire dite des bérets rouges. Un an après, personne ne sait ce qui est retenu contre lui. Un véritable montage pour ne pas dire un acharnement.
Voilà aujourd’hui un an, jour pour jour, que le général Touré est en prison. Et actuellement, personne ne connaît la suite de cette affaire. Et même si le juge a clos son instruction, des zones d’ombre subsistent. En effet, lors de son entretien, en confrontation ou interrogatoire, le juge d’instruction n’a rien retenu contre le général Sidi Touré, tout au long de la durée de l’instruction.
L’acharnement, nous apprend-on, venait de l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, qui a tout fait pour que Sidi Touré soit sur le banc avec les autres accusés. Sinon, Yaya Karembé avait demandé à deux reprises que le général Sidi Touré soit mis en liberté provisoire. Toute chose que le ministre Mohamed Aly Bathily avait refusé pour des raisons personnelles. Il aura aussi violé le secret de l’instruction du début jusqu’à la fin.
C’est donc un ministre de la Justice revanchard, dit-on, qui s’est attaqué au général Touré. Celui-ci n’ayant pas accepté de faire son jeu quand il était avocat des bérets rouges. Pour ainsi dire, on se rend compte aujourd’hui qu’on ne peut rien retenir contre le général Sidi Touré. Celui-là même qui a été nommé général par IBK et qui a même travaillé avec lui avant de se voir remplacer un bon matin.
Pour rappel, c’est le vendredi 14 février 2014, suite à un entretien banal avec le juge d’instruction, que le général Sidi Touré, ancien patron de la Sécurité d’Etat, s’est retrouvé en prison, dans le cadre de l’affaire dite des bérets rouges bérets.
L’homme demeure toujours en taule et se questionne sur son sort. Dans ce montage juridique, personne ne comprend son arrestation. D’autant qu’il est accusé dans une affaire qu’il a « vécue » loin des frontières du Mali. En effet, alors qu’il était en mission à l’extérieur, des événements malheureux surviennent entre militaires (entre bérets rouges et bérets verts).
En réalité, ce ne sont que des supputations qui pèsent sur le général Sidi Touré, son seul tort ayant été qu’il s’est retrouvé au mauvais moment au moment endroit. Puisqu’il était directeur général de la Sécurité d’Etat, il était alors au courant de tout ce qui se passait. Quelle démonstration de droit ! Autant dire que les Américains auraient dû mettre en prison le directeur de la CIA, lequel devait forcément être au courant des attentats du 11 septembre 2001.
Visiblement, dans cette affaire, les autorités manquent de courage pour demander la relaxe pure et simple d’un grand monsieur qui a servi la nation et qui va continuer à servir le Mali. Face à la couardise des autorités politiques, les amis, parents et alliés du général Sidi Touré placent leurs espoirs en la justice malienne et aux illustres magistrats qui ne manqueront pas de dire le droit, rien que le droit, dans ce dossier. Au nom de l’indépendance de la justice !
Source: L’Indicateur du Renouveau