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Soumeilou Boubeye : une carapace dure pour encaisser, un cœur solide pour réussir

A peine installé dans son « brulant » fauteuil de premier ministre, Soumeilou Boubeye Maiga fait déjà face à ses premiers détracteurs. Sans aucun doute cela se poursuivra et il vaut mieux pour lui d’éviter de se laisser distraire et faire face à l’essentiel. C’est-à-dire aux quatre missions prioritaires que viennent de lui confier le président Ibrahim Boubacar Kéita.

Poursuivre la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger ; endiguer l’insécurité grandissante dans le centre du pays ; satisfaire la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre du Programme Présidentiel d’Urgences Sociales et organiser des élections transparentes, crédibles et apaisées. Elles sont claires et précises, les quatre priorités indiquées par le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita au tout nouveau premier ministre et son équipe.

Des priorités qui ne laissent aucune place à la distraction ou à la tergiversation. Pourtant c’est à ce jeu que ses premiers détracteurs viennent de l’inviter. Ne connaissant certainement pas assez celui qui occupe désormais la primature, les auteurs de ces tentatives boxent dans une carapace dure comme fer. Boubeye n’est pas de nature à tituber de coups pareils.

La toute première tentative est initiée au lendemain de sa prise de fonction. Sur les réseaux sociaux, on spécule sur un prétendu malentendu entre le nouveau premier ministre et le patron des renseignements, Général Moussa Diawara. Une rumeur fabriquée tendant à opposer deux hommes conscients qu’ils sont condamnés à s’attendre pour réussir leurs missions respectives.

Il n’en est rien fort heureusement si l’on s’en tient aux démentis rapportés par les proches des deux côtés.

Après ce premier échec, les détracteurs de Boubeye sont allés fouiller dans les poubelles de la presse française et ressortent avec un article relatif à des faits déjà classés par les autorités (françaises) instigatrices de l’action qui visait à l’incriminer dans une affaire de transaction douteuse. D’ailleurs, celles-ci s’étaient empêtrées dans des irrégularités et vices de forme, se faisant ridiculiser par la suite sur ce dossier.

Comme il fallait s’y attendre, c’est désormais le chroniquer polémiste qui prend la relève et décrète un échec certain pour Soumeilou Boubeye Maiga qu’il décrit comme un personnage «diabolique».

A coup sûr, le nouveau premier ministre devra désormais compter avec les coups bas et autres manœuvres cyniques de cette nature alors qu’il lui est interdit de se laisser distraire. Ce qu’il sait déjà.

Réduire les «salamalec» et parer aux plus pressés en attaquant très vite le terrain, doivent être ses priorités. Pour deux raisons principales.

D’abord le temps constitue son  premier adversaire et le plus coriace. Alors que les défis sont arrogants, les six mois sont trop juste pour s’occuper à des vétilles au détriment de l’essentiel. Soumeilou sait qu’il est obligé de mettre de l’ordre dans la pagaille socio-politique qui prévaut actuellement et  rassurer ses partenaires. Tels  sont les tous premiers défis qu’il lui faut relever avant toute autre chose.

Ensuite, Soumeilou devra non seulement pouvoir fédérer les forces autour des objectifs du président, mais aussi et surtout avoir des alliés surs pour conduire l’action gouvernementale ; lui dont la légitimité politique reste à prouver.

Même si le président semble être convaincu des réelles capacités de Soumeilou en prenant le risque de le nommer à seulement six petits mois des échéances électorales, IBK n’a pas d’autre choix que de le laisser travailler, en prenant des initiatives avant de lui exiger des résultats.

Tel qu’on le connait, le nouveau premier a l’avantage non seulement de connaitre mieux le tempérament de son président, mais aussi et surtout d’avoir assez d’expériences dans la gestion des affaires politiques.

Un autre atout majeur pour lui, c’est qu’il bénéficie déjà du soutien des barons du RPM et d’une frange importante de la classe politique.

Pour ses détracteurs les plus sceptiques, « visiblement, le nouveau premier ministre n’a presque rien à perdre, du moins au plan politique surtout que rien ne fait de lui le  plus doué de ses prédécesseurs. »

Qu’à cela ne tienne, croisons les doigts et espérons que la nouvelle équipe fasse démentir les mauvaises langues.

HarounaNiang

SOLONI

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