Dans la traditionnelle présentation de vœux à la presse, Soumaïla Cissé Chef de file de l’opposition, s’est une fois de plus, montré comme l’homme de la solution. « Essayez-nous, vous allez voir la différence », a-t-il répondu à la question de savoir que ferait de mieux l’opposition, si elle était au pouvoir aujourd’hui. C’était le mardi 1er février 2017 à la Maison de la Presse.
La question adressée à l’honorable Soumaïla Cissé fait suite à la projection d’un documentaire qui retrace la gabegie financière du régime actuel, l’insécurité inquiétante avec son lot de morts quotidiens, la tension sociale, la grande déception des Maliens. Si l’opposition était au pouvoir aujourd’hui, qu’est-ce qu’elle pourrait faire de mieux pour changer la situation ? La réponse de l’intéressé est sans commentaire. « Essayez-nous, vous allez voir la différence ».Ce film documentaire de 45 minutes environ, présente un tableau noir des trois ans du régime IBK. Sur le plan sécuritaire, selon Soumaïla Cissé, le Mali enregistre 332 morts de la signature de l’Accord de paix à la date d’aujourd’hui. «Le Mali a connu 385 attaques terroristes, courant l’année 2016, soit plus d’une attaque par jour », a indiqué l’honorable Soumaïla Cissé.
Répondant à ceux qui pensent que le tableau noir dressé par l’URD vise tout simplement à ‘‘dégrader’’ l’image du Président IBK, le président du parti de la poignée de mains, indiquera que nous ne pouvons bâtir le Mali que sur la vérité. « Il n’y a rien de faux dans ce que nous avons vu dans le film, il n’y a que la vérité et nous ne pouvons bâtir notre pays que sur la vérité. Si nous dénonçons les faits qui ne marchent pas, c’est pour que ça s’améliore… Nous sommes de l’opposition, c’est de notre devoir de critiquer », a-t-il dit.
A propos du présumé accord de réadmission, le chef de file de l’opposition malienne insiste que le gouvernement s’est engagé dans ce processus de réadmission mais, dit-il, s’il veut reculer, il a le droit de reculer. Aux dires du conférencier, le Mali fait partie des dix pays signataires d’une déclaration à l’issue du sommet de la Vallette, tenue en fin 2015. Cette déclaration, a-t-il dit, constitue un engagement entre l’Union Européenne et les dix pays signataires (dont le Mali) qui ont des migrants. Cet engagement porte sur l’envoi des missions pour l’identification des migrants. En somme, et toujours selon le conférencier, le gouvernement malien s’était déjà engagé, mais il a le droit de reculer.
Auparavant, Soumaïla Cissé, formulant ses vœux à la presse nationale et internationale, avait déclaré que l’année 2016 a été particulièrement éprouvante pour les journalistes. En effet, rappelle-t-il, en 2016, 74 journalistes ont été tués en faisant leur métier, tués tout simplement en voulant informer la population. « Tel est le bilan macabre que l’ONG Reporters Sans Frontières a présenté à la fin de 2016, contre 110 décès enregistrés en 2015 ». Il s’est enfin indigné de la disparition mystérieuse de notre confrère Birama Touré, du journal “Le Sphinx”.
« Cette disparition continue de nous inquiéter. C’est pourquoi nous interpellons encore une fois les autorités compétentes de notre pays pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire », a-t-il conclu.
Modibo L. Fofana
Source : Le Challenger