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Soumaila Cissé lors du meeting du FSD : « Le régime autocratique, clanique, anachronique et boulimique aboli, criminalise le pays et instrumentalise sa partition… »

Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a tenu son tout premier meeting le dimanche passé au palais Amadou Hampaté Bah. En plus de la sauvegarde de la démocratie, principale mission du Front, les interventions des différents responsables ont porté sur les problèmes suivants : le découpage territorial irréfléchi de la part du gouvernement, les grèves des magistrats et du monde scolaire sous le silence de l’Etat et la précarité que vit le peuple malien, sans oublier l’insécurité.

Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie reste en état d’alerte pour sauver l’unité nationale et la cohésion sociale du Mali. En effet, le dimanche 28 octobre 2018, ledit front a mobilisé toutes les parties alliées dans le cadre d’un meeting géant pour exprimer leur désaccord au projet de découpage administratif qui va remettre en cause l’unité nationale du pays. Au cours de cette rencontre, les intervenants ont tous clamé haut et fort leur opposition à ce découpage et dénoncent les violations des textes fondamentaux par le régime actuel.

Déterminé pour ce combat à préserver l’unité nationale, Soumaila Cissé affirme qu’aucun sacrifice et aucune révolte ne sera de trop pour le Mali. Pour l’Honorable Cissé, « le régime autocratique, clanique, anachronique et boulimique qui est aboli lentement depuis deux mois, criminalise le pays et instrumentalise sa partition ».  Ce régime est clairement en train d’échouer gravement dans son rôle, hérité de la fraude de la corruption et de la prévarication, à sauver le Mali de la débâcle et de son dépeçage, de réunir son peuple autour d’un soupçon pour ne pas dire un brouillon de programme.

La seule vision de ce pouvoir, tantôt honteusement monarchique surtout à l’étranger, tantôt terriblement oppressif et répressif à l’intérieur est de préserver le trône, privatiser l’économie, manœuvrer dans l’ombre et la compromission pour espérer un miracle, laisse-t-il entendre. Le régime d’IBK est paniqué, poursuit-il. « La panique inonde Koulouba et noie désormais tout le pays. Notre Mali est en grand danger car menacé de toutes parts. Le pays vit dans l’incertitude totale ».

S’agissant du problème scolaire, le président Cissé regrette la fermeture de centaines d’écoles. A l’en croire, des milliers d’écoliers sont privés d’études. A ses dires, des élèves admis au DEF ne sont toujours pas orientés au grand désespoir de leurs parents. Monsieur Cissé invite les parents d’élèves à prendre en main l’avenir de leurs enfants dont celui de la nation.  A cela s’ajoute la cherté du quotidien, l’insécurité. Le Nord et le Centre sont caractérisés par l’absence totale de l’Etat et les populations sont abandonnées à elles-mêmes, rappelle-t-il. Poursuivant son allocution, il ajoute que les caisses de l’Etat sont vides. Ce constat alarmant est une lourde menace de partition secrète et perverse du pays éventré dans ses composantes territoriales et administratives. Cette situation ne peut plus continuer.

« Notre Mali ne sera plus notre Mali si les magistrats, les médecins et les enseignants, les élèves et étudiants, les personnes handicapées, les veuves éplorées de nos soldats et autres poursuivent dans la douleur et dans la rue des revendications légitimes », précise l’Honorable.

En ce qui concerne le découpage territorial, l’Honorable interpelle le régime que cette réforme n’est qu’une bombe.  « Je tiens solennellement à dire aux tenants illégitimes du pouvoir et à la communauté internationale que le projet de découpage du territoire national qu’ils tiennent en main est une bombe à fragmentation. Une bombe à fragmentation qui va dévaster et détruire à jamais notre pays. Il n’a fait l’objet d’aucune consultation ni de la société civile ni de la classe politique encore moins de nos mécanismes traditionnels incluant les chefs de villages et de tribus ». Ce découpage déstabilisera le Mali s’il ne fait pas l’objet d’un large consensus, a-t-il conclu.

Notons que la convergence des forces patriotiques pour sauver la démocratie était représentée par le général Moussa Sinko Coulibaly, porte-parole de cette coalition.

Oumar SANOGO

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