Soumaïla Cissé repose désormais au cimetière de Sogoniko, à Bamako. Décédé le 25 décembre dernier à Paris, l’ancien député et chef de fil de l’opposition a été inhumé ce 1er janvier 2021, après une cérémonie funéraire tenue au palais de la culture Hamadou Hampaté Ba.
Plusieurs personnalités politiques dont le Premier ministre Moctar Ouane et des anciens Premiers ministres du Mali, des chefs de partis politiques, des membres du corps diplomatique, des autorités religieuses, des délégations venues de l’étranger entre autres ont assisté à ces funérailles, aux côtés de la famille et de nombreux militants et sympathisants de l’URD.
Au pupitre se sont succédés divers témoignages et hommages sur la vie de l’illustre disparu, celui-là même qui, deux mois et treize jours plutôt était libéré des mains des djihadistes qui le tenait en captivité depuis six mois.
« Tu as survécu à cet enlèvement si long et si pénible. Nous nous sommes battus becs et ongles pour ta libération. Tu nous es revenu six mois et treize jours après. Comment pouvions-nous imaginer que tu allais nous quitter juste quelques temps après ? Comme si u étais revenu juste pour faire tes adieux », s’attriste Bocar Cissé, son fils ainé.
« Papa a aimé le Mali, il a aimé les Maliens et les Maliens l’ont aimé en retour », soupire celui pour lequel le meilleur hommage est de « continuer la réalisation de ton idéal avec le même état d’esprit, dans l’unité et la cohésion ».
Pour le président de la jeunesse de l’URD, Abdrahamane Diarra, « Soumaila Cissé était un travailleur acharné, distinct, méthodique, intelligent et très humble, qui croyait en l’union et aux vertus de la démocratie ».
C’est pourquoi il a exprimé l’engament « sincère » de la jeunesse URD « d’honorer et de perpétuer la mémoire et l’œuvre de celui qu’il décrit comme « l’absent le plus présent ».
« Pour nous, ta disparition sera une formidable leçon de vie. En tout et pour tout, nous ferons tout pour te ressembler », promet-il.
Né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, Soumaïla Cissé aura marqué pendant une trentaine d’année la vie politique malienne. Trois fois finalistes malheureux des élections Présidentielles, en 2002, 2013 et 2018, il était considéré par plusieurs analystes politiques comme le favori des prochaines échéances électorales à la fin de la transition en 2022.
Mais, comme le regrette Bocary Tréta, président du RPM, il s’en est allé au moment où le Mali pouvait compter sur sa capacité de proposition.