C’est là la quintessence du discours prononcé ce samedi 22 novembre 2014 par l’honorable Soumaila Cissé, non moins parrain de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). C’était à la cérémonie d’ouverture du 3è congrès de ce parti, au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba qui a refusé du monde. Car l’organisation avait réussi le pari de la mobilisation des militants et des sympathisants du parti venus de toutes les régions du Mali et de l’extérieur. Les représentants des partis amis au Mali, au Burkina-Faso, au Niger et en Guinée Conakry, ont fait le déplacement pour exprimer leur amitié et sympathie au parti de la poignée de main.
L’occasion était bonne pour Soumaila Cissé de rappeler les actions menées par le parti ces dernières années au Mali et surtout pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel pendant la crise politico-institutionnelle et sécuritaire qu’a connue le Mali en 2012. Aussi, le parrain de l’URD n’a pas caché ce qu’il pense réellement de la première année de gestion du pays par l’actuel régime dirigé par Ibrahim Boubacar Kéita.
L’URD, selon son parrain, a dénoncé avec fermeté, toutes les tentatives de division du Mali. Elle a clamé haut et fort son attachement à la République, à l’intégrité du territoire national, à la laïcité de l’Etat ; elle a apporté son soutien matériel et financier à l’armée nationale, aux blessés de guerre, aux femmes déplacées du Nord et aux victimes des inondations qui ont frappé Bamako en 2013. L’Urd s’est dressée contre le coup d’Etat de mars 2012 et a attiré l’attention de l’opinion publique sur l’avenir des enfants du Nord qui était presque compromis par l’arrêt imposé par les jihadistes de toute forme d’éducation. L’URD a défendu la constitution… La liste est longue, très longue.
Selon Soumaïla Cissé, malgré ces actions patriotiques réalisées, les dirigeants de l’URD ont été présentés comme des «apatrides, des renégats, ennemis» du Mali et du peuple. «L’URD plus que responsable, ne s’est jamais émue de ces vilenies », a martelé Soumi Champion.
Soumaila Cissé en tant que chef de file de l’opposition et comme il fallait s’y attendre, a fait un clin d’œil à la gestion d’IBK qu’il qualifie de gestion «hasardeuse» avec des conséquences incalculables sur les populations.
Pour le parrain de l’URD, le Mali est au déclin voire à l’agonie du fait de la gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola avec son cortège de morts, la non libération de Kidal, l’abandon des régions du Nord par l’administration, la réorganisation des groupes terroristes au nord et l’insécurité généralisée. A ces problèmes, s’ajoutent l’école malienne qui est en danger et la mauvaise gouvernance, le népotisme, le clientélisme qui sont devenus les principales caractéristiques de la gestion des affaires publiques. Autres inquiétudes engendrées par la gestion d’IBK : l’économie qui en mauvais posture, la jeunesse qui s’interroge sur son avenir, la confiance des partenaires économiques du Mali qui s’étiole, la dette intérieure qui gonfle, le panier de la ménagère trouée de toutes parts, les inégalités sociales qui s’accentuent …..
Le Mali, a affirmé M. Cissé, ne mérite pas cette situation, surtout avec tant de forces vives, de jeunes dynamiques, de femmes audacieuses, d’associations généreuses, de militaires dévoués, d’entreprises innovantes, d’enseignants compétents qui sont dévoués pour la cause Mali.
Face à ce coulage ou presque du «Bateau Mali », l’honorable Soumaila Cissé invite les militants et les sympathisants de son parti à unir leurs forces pour ne pas sombrer dans les abimes du désespoir et à croire, d’abord, en la survie du pays et demain en sa vie.
Au cours de ce 3è congrès de l’URD (22-23 novembre), les délégués venus de partout, feront la relecture des textes du parti et renouvèleront ses organes. Un nouveau président sera désigné à la tête du parti en remplacement Younoussi Touré qui a décidé de passer le relais à un autre, après plus d’une décennie passée à la présidence du parti.