Le Club Perspective et Développement est créé le 26 mars 2005. Il était composé d’une quarantaine de cadres du pays. Selon Souleymane Koné, le CPD est une association à but non lucratif ayant pour dessein de contribuer, par la réflexion, les échanges, voire les études pluridisciplinaires, au progrès des connaissances, de l’expertise, des valeurs et pratiques qui concernent tous les domaines.
Par esprit critique et créatif, le CPD vise, selon le conférencier, à favoriser l’enracinement des pratiques démocratiques, ce, tant dans le paysage politique, économique, culturel, environnemental que dans bien d’autres domaines.
Par le lancement de ces activités, a ajouté Souleymane, le club se fixe comme objectif : de sortir les intellectuels et les cadres de leur confinement professionnel ; de mettre en synergie les compétences et sensibilités de ces derniers dans une perspective d’épanouissement et de développement. Le club participe au développement scientifique, technologique et culturel. Il contribue à l’émergence d’une citoyenneté effective, impliquant une pleine conscience des droits, des devoirs, des responsabilités. Le conférencier a davantage expliqué et précisé que le club favorise l’intégration africaine au niveau des intellectuels et cadres du pays.
Et d’ajouter : « Le club participera au redressement qui permettra de hisser le Mali à la hauteur des défis du moment. Pour le combat intellectuel, culturel, technique, économique. Le CPD se veut ouvert à toutes les sensibilités pour conjurer les dérapages et incertitudes pouvant hypothéquer la maitrise de notre présent, voire l’éclairage de notre devenir collectif ».
Saisissant l’occasion, le conférencier s’est prononcé sur certaines réalisations du club, dont entre autres : la tenue du colloque international de Bamako, organisé les 11 ; 12 et 13 février 2007 dont le thème était : « Démocratie et gestion partagée du pouvoir : l’expérience malienne depuis 2002 » ; celle du symposium international en date des 15 et 16 septembre 2007 avec comme thème : « Mali : 15 ans de démocratie constitutionnelle, bilan et perspective » ; l’organisation d’un diner-débat autour « de la problématique de la participation électorale au Mali » ; celle portant sur « médias et démocratie » ; « sécurité, démocratie et développement »… Via la relance de ses activités, a indiqué Souleymane Koné, le comité se propose « d’œuvrer à la redynamisation » des structures du CPD.
L’ex-ambassadeur du Mali à Nouakchott trouve utile que le club se fasse entendre face à « l’appauvrissement intellectuel du pays » en travaillant avec une masse critique d’intelligences et de talents. Et cela, pour apporter une réponse aux questions nationales que d’autres (étrangers ou faux spécialistes) se disent spécialistes de notre pays et qui, le plus souvent, a-t-il regretté, traitent les problèmes du Mali à l’aune de leur culture au détriment de l’unité malienne. Souleymane Koné estime que la crise multidimensionnelle du pays mérite « réflexion, et échanges entre Maliens ».
Ce qui l’a amené à dire que le CPD est un cadre de réflexion et d’échanges sur les différents problèmes du pays. « À travers ce club, un cadre de réflexion, nous projetons de faire du Mali une référence dans la sous-région. Nous ne nous contentons pas de critiquer ou de discuter seulement sur les problèmes du pays, nous faisons aussi des propositions. L’idée de base de la commission de Daba Diawara quant aux réformes constitutionnelles et politiques est partie de ce club », a-t-il confié.
Pour Seydou Sissouma, le CPD a été conçu dans le but de réunir les cadres et intellectuels nationaux, africains, voire mondiaux dans l’optique de réfléchir et de discuter sur des problèmes.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali