Grâce à des bourses au début des années 60, le cinéaste a étudié dans les prestigieuses écoles d’URSS pour se former à divers métiers techniques, de projectionniste à directeur de la photographie. Avant de devenir un artiste pionnier sur le continent africain, en signant des films militants et souvent censurés.
La jeune république du Mali indépendant n’a qu’un an quand Souleymane Cissé la quitte pour Moscou en 1961. Lui-même a 20 ans, anime des ciné-débats à la Maison des jeunes de Bamako et sait déjà qu’il fera du cinéma. Plus tard, il deviendra l’un des plus grands pionniers de son art au Mali et sur le continent, premier cinéaste en Afrique subsaharienne à recevoir un prix en compétition à Cannes pour l’ensorcelé Yeelen en 1987, auteur d’une œuvre météorique, aussi sertie de reconnaissance que sujette à la censure – Baara («le Travail»), Finyè («le Vent»), Waati («le Temps»)… Alors qu’il en est encore, au printemps de sa vie, à chercher comment faire aboutir sa vocation après……la suite sur liberation