La diplomatie américaine a placé Salah Gosh sous sanction, pour « implication dans des violations flagrantes des droits humains au Soudan ». C’est ce qu’à annoncé le secrétaire d’État américain Mike Pompeo ce mercredi 14 août… Salah Gosh était le chef du NISS, le service de renseignement soudanais sous Omar el- Béchir. Il avait démissionné en avril dernier, quelques jours après la chute de l’ancien président. Il est accusé de nombreuses exactions par les organisations de défense des droits de l’homme.
Salah Gosh, sa femme et sa fille sont désormais interdits d’entrée sur le territoire américain. Des sanctions justifiées par des informations crédibles sur l’implication de l’ancien chef des renseignements soudanais dans des cas de torture, explique le département d’État.
Également accusé par Human Rights Watch de nettoyage ethnique au Darfour, Salah Gosh a été chef du NISS de 1999 à 2009, poste qu’il a repris en 2018. C’est donc lui qui a supervisé la répression violente de la contestation qui a abouti à la chute d’Omar el-Béchir.
Après sa démission en avril, Amnesty international avait appelé les autorités de la transition à enquêter sur son rôle dans la mort de plusieurs manifestants. Jusqu’ici, il était pourtant considéré comme intouchable. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, il s’était en effet positionné comme un allié de poids des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme.
Mais aujourd’hui, le ton a changé. En annonçant les sanctions, Mike Pompeo a réaffirmé son soutien au peuple soudanais, tout en dénonçant « les abus du régime d’Omar el-Béchir perpétré par Salah Gosh et d’autres officiels ».