Grâce à un accord conclu le 26 août 2015 à Juba, le Soudan du Sud vient de mettre un terme à vingt mois de guerre civile.

Frappé par une guerre civile près de vingt mois durant, le Soudan du sud, plus jeune Etat africain vient de mettre un terme aux hostilités civiles qui touchaient son territoire. La conclusion de cet accord de paix intervient plus d’une semaine après que les rebelles aient fait le premier pas.

C’est en présence des responsables de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est  que l’accord de paix a été conclu. Un document d’une douzaine de pages a ainsi été remis à l’organisation même si Salva Kiir, le président du Sud Soudan dénonce des « dispositions néfastes » dans cet accord.

« La paix que nous signons aujourd’hui contient tellement de choses que nous devons rejeter. (…) Ignorer de telles réserves ne serait pas dans l’intérêt d’une paix juste et durable », a souligné le président sud soudanais.

En effet, malgré le caractère irréversible de cet accord, Salva Kiir réclame tout de même « du temps pour voir comment on peut corriger ces choses » car souligne-t-il, cet accord « n’est ni la Bible ni le Coran, pourquoi ne pourrait-il pas être examiné ? »

Mais ce dernier n’a pas le choix même si l’accord lui concède jusqu’au 1er septembre pour adopter sa position. « Il semble que nous n’ayons que deux options : celle d’une paix imposée ou celle d’une guerre permanente », ajoute Salva Kiir.

Le nouvel accord de paix impose un mécanisme de partage de pouvoir durant 30 mois, un cessez-le-feu permanant de 72 heures et le départ  dans les 45 jours à venir, des troupes ougandaises.

Plus jeune Etat africain, le Sud-Soudan, à la suite d’un référendum d’autodétermination organisé en janvier 2011 a été reconnu internationalement comme une république à part entière mais à la suite de cette reconnaissance, le pays sombrait dès 2013, dans une guerre civile sanglante opposant des partisans du vice-président Riek Machar et ceux du président Salva Kiir.

Aujourd’hui, la voie de  sortie de cette crise sociale semble trouvée mais l’opinion internationale espère tout de même qu’elle perdurera.

Source: gaboneco