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Sortie de crise : quand le MP22 propose l’épreuve de force à IBK !

Alors que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, joue à l’apaisement avec les mouvements armés notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en procédant à la libération de ses prisonniers non impliqués dans les crimes de guerre, le MP22 déçu par ce comportement a fait une sortie médiatique musclée contre lui la semaine dernière et va jusqu’à indiquer qu’il commence mal avec son mandat.

MP22 mali

La semaine dernière, le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), un regroupement né au lendemain du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, a exprimé sa déception face à la gestion du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Kéita alias IBK.
Le secrétaire à la communication de l’organisation, Mohamed Tabouré,  a, au cours de la conférence de presse qui s’est tenue le samedi 19 octobre 2013 dans les locaux de la Radio Kayira, expliqué que « le nouveau pouvoir n’a pas pris la direction du changement souhaité ».
Le MP22 et son candidat à la présidentielle, Oumar Mariko qui ont voté IBK au second tour du scrutin n’ont pas compris comment IBK qui tenait un discours aussi ferme à l’endroit des assaillants pendant la campagne présidentielle, soit amené à céder à la moindre des choses au chantage des mêmes bandits armés.
Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de confiance conformément à l’accord préliminaire de paix, signé le 18 juin dernier à Ouagadougou au Burkina Faso entre le gouvernement malien et les groupes armés que sont : le Mouvement national de libération de l’ Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), les parties ont procédé à des libérations de prisonniers de part et d’autres. Il en fallait pas plus pour provoquer l’ire des partisans d’Oumar Mariko qui semblent toujours dans la logique du durcissement des positions.
Le MP22 a dénoncé du coup « le fait qu’il a suffi qu’il ait eu des menaces de ruptures de négociations pour que IBK et son ministre de la justice s’exécutent devant la pression de la France en libérant à tours de bras les assassins du MNLA et du HCUA ». Aussi, le MP22 s’insurge contre la levée des mandats contre les responsables politiques des groupes armés lesquels sont engagés dans les discussions avec Bamako.
Or, selon les explications du ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, les prisonniers qui ont été libérés l’ont été avec l’accord de la justice. « En tant que ministre de la justice, vous comprendrez qu’il ne m’appartient pas de commenter une décision de justice », avait-il dit au micro de l’ORTM le jour de la libération de la dernière vague des prisonniers MNLA à l’hôtel Kimpeski.
Aussi, le ministre avait expliqué que les prisonniers qui sont en train d’être libérés sont des gens qui ont été arrêtés sur les champs de bataille mais pas en l’état de combattants. Ils sont peut-être des bergers qu’on a trouvés sur les champs de batailles dont la responsabilité de leur implication directe dans les opérations de guerre n’a pas été établie.
En ce qui concerne la levée des mandats d’arrêt contre certains responsables politiques des groupes rebelles, le ministre Bathily avait été aussi clair là-dessus. Il s’agit de permettre à ses gens de pouvoir bien mener le processus de négociations avec Bamako. Dans la mesure où ce sont eux qui ont été désignés pour mener la négociation, avait dit le ministre, il était alors logique, si on veut bien que ces négociations avancent, qu’il y ait une suppression des contraintes dans leur déplacement. Le contraire pouvant contribuer à gripper la machine de la négociation au moment où nous sommes pressés par la communauté internationale.
Le ministre avait précisé aussi que cette levée des mandats d’arrêt contre cesdits responsables ne veut nullement dire que la porte est ouverte à l’impunité. Il disait ce jour-là que la justice va continuer son travail et que si après il s’avérait que certains d’entre eux sont impliqués dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ils seront poursuivis conformément à l’Accord de Ouagadougou.
Mais de cela, le MP22 ne veut rien savoir. Son veux, c’est d’aller à l’épreuve de force, dire non à tout et s’attendre à un blocage qui peut être source de la reprise des hostilités entre les deux parties.
Le MP22 est-il donc dans une logique de va-t-en-guerre ?
On ne saurait dire le contraire. Dans tous les cas, IBK s’est déjà imprégné de la réalité du pouvoir. Il sait qu’entre le discours de campagne et la réalité du pouvoir, il y a bel et bien une différence. C’est vrai que personne ne pouvait imaginer qu’IBK qui était aussi ferme dans ses discours de campagne soit en train de faire autant de concessions ! Mais lorsqu’on est président du Mali, on est président de tous ses fils et IBK est aussi le président de ces rebelles, même si aujourd’hui ils sont quelque peu perdus dans le désert de l’Azawad.
D’ailleurs pour ne plus entendre parler de guerre entre les frères maliens voilà ce que IBK disait lors d’une adresse à la nation : « Les états généraux de la décentralisation incessamment attendus tireront toutes les leçons de notre dispositif de gouvernance, en faisant appel à toutes les compétences internes et y compris celles internationales. C’est une opportunité irremplaçable pour évaluer le passé et projeter un futur inclusif. Ma main reste tendue. Laissons de côté la kalachnikov et venons à ce dialogue ».
Source: MALIWEB

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