A l’initiative de la Commissaire de la CEDEAO en charge du Développement humain et des Affaires sociales, Pr. Fatou Sow Sarr, un atelier de haut niveau s’est tenu à l’Hôtel Royal à Saly au Sénégal sur la Production de connaissances et de données sur “Femmes, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO.” Soutenu par la Fondation Mujeres por África, une organisation espagnole privée à but non lucratif, cet atelier a été facilité par Dr. Bakary Samb, Directeur régional du Timbuktu Institute.
Du 19 au 21 décembre 2023, les Femmes de la Cédeao ont trouvé un cadre innovant et inclusif pour un dialogue constructif autour de leur implication dans la consolidation de la paix, la sécurité et la résolution des conflits. Grâce à une initiative portée par Pr. Fatou Sow Sarr, Commissaire de la CEDEAO en charge du Développement humain et des Affaires sociales et soutenue par Mujeres por Africa, un dialogue technique régional sur la production de connaissances et de données sur “Femmes, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO” a été animé pendant trois jours, impliquant des actrices de premier plan.
De femmes d’envergure, témoins de l’histoire récente des conflits dans la sous-région ouest-africaine et même de l’Afrique centrale, ont pris part à cette rencontre. Ce dialogue technique a pu offrir un espace de concertation et d’échanges d’expériences sur divers axes qui devront déboucher sur des actions concrètes fondées sur un dialogue continu. L’atelier technique a pu réunir les experts de terrain et des chercheurs pour la génération de connaissances et la production de données sur les différents conflits, les modes d’intervention des femmes et les solutions apportées. Les expériences concrètes et les récits inédits de la contribution féminine à la paix et la sécurité ont inspiré la nécessité d’initier un dialogue politique avec les décideurs politiques pour orienter les politiques publiques en matière de Paix et Sécurité dans la région.
Selon Mme la Commissaire, Pr. Fatou Sow Sarr, ce dialogue technique avec les chercheurs et les organisations travaillant sur la question “Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité” n’était qu’une action en prélude de diverses initiatives comme le dialogue social avec les communautés pour mieux appréhender les problématiques “Genre, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO” et les réponses idoines qui devraient y être apportées.
Appel à la CEDEAO pour une meilleure implication des femmes dans la résolution des crises
Les participants, par la voix de l’Ambassadrice Oumou Sall Seck, de Mujeres porAfrica, non moins Présidente du Conseil d’administration de l’Observatoire du Genre au Mali (OGM), ont salué cette initiative sans précédent. Ils se sont félicités des pertinentes connaissances permettant d’établir la feuille de route du dialogue social. Ils ont longuement exprimé la nécessité de mettre en place une plateforme des structures fédératives, réseaux d’experts et de personnes ressources ayant des expériences avérées en matière de paix et sécurité. Ils ont appelé à un nouvel élan au niveau de la CEDEAO pour la meilleure implication des femmes dans la résolution des crises actuelles.
Les participants et participantes ont été sélectionné-e-s sur la base de leur expérience de recherche et de vécu sur la thématique «femmes, paix et sécurité» et qui pourraient alimenter le dialogue technique par des données probantes et des expériences enrichissantes.
Pour donner un continuum et une cohérence aux activités retenues du projet global, le dialogue technique a réussi à miser sur la bonne participation des pays où se tiendra le Dialogue avec les Communautés. Il s’agit, notamment, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger et de la Sierra Léone.
Il faut rappeler que les experts sont venus d’Etats membres de la CEDEAO qui ont connu des conflits, de la Mano Rover Union, du G5 Sahel, de Mujeres Por Africa et d’Universités/instituts de recherche travaillant sur les problématiques “Femmes, Paix et Sécurité”. Dans une démarche inclusive basée sur l’apprentissage à travers les expériences, au-delà de l’Afrique de l’Ouest, l’expérience du G5 Sahel, du Soudan, de la RDC et du Burundi sera aussi mise à contribution pour enrichir les discussions.
Se déroulant dans un contexte régional complexe, l’Atelier visait, entre autres, la mise en place une plateforme des structures fédératives, autres réseaux d’experts et de personnes-ressources ayant des expériences avérées en matière de paix et sécurité. Cette plateforme permettra à la CEDEAO d’unir les forces de pensées et d’actions au service de la Paix et de la sécurité dans la Région.
La CEDEAO, faut-il le rappeler, a toujours érigé cette contribution des femmes dans la consolidation de la paix en priorité en s’appuyant sur des mécanismes tels que son Système d’Alerte Précoce ; son Conseil de Médiation et de Sécurité ; son Comité Femmes, Paix et Sécurité placé au niveau du Département Affaires Politiques, Paix et Sécurité ; les réseaux de la Société civile tels que le Réseau des Femmes de l’Afrique de l’Ouest pour la Paix et la Sécurité (REPSFECO) ; et des Instituts de formation tels que le Koffi Annan International Peacekeeping Training Centre.
Le Royaume d’Espagne, partenaire durable de la CEDEAO, a également adopté une politique étrangère féministe en s’engageant à soutenir l’autonomisation des femmes et des filles dans toute sa politique étrangère.
Correspondance particulière