De samedi 17 novembre 2018 au dimanche 18 novembre courant, les représentants des 55 États membres de l’organisation se sont retrouvés au siège de l’UA sis à Addis-Abeba, dans le cadre du sommet extraordinaire. Objectif : se prononcer sur les différents problèmes qui minent les pays de l’union Africaine (UA) et de proposer des solutions durables en la matière. C’est pourquoi, le sommet de cette année a été mis à profit par ses membres de lancer un fonds contributeur à la paix de l’UA à réunir d’ici 2020 dont le montant s’estime à 400 millions de dollars au total.
Crée depuis en 1993, ce fonds qui vient d’être lancé a longtemps été qu’une simple façade. Comme principe, ce fonds doit permettre à l’UA de financer au plus vite que possible, les initiatives des États membres qui vont dans le sens de la paix sur le continent. Cela, sans avoir forcément besoin de faire appel aux concours des pays donateurs étrangers. Ce fonds lancé en juillet 2016 lorsque Nkosazana Dilamini Zuma était encore président de la commission n’a fini par récolter ses premiers millions de dollars qu’en 2017. Ainsi, le conseil d’administration de ce fonds s’est regroupé pour la première fois dans l’histoire ce week-end à Addis-Abeba. Ce, en dehors du sommet extraordinaire pour lancer le présent fonds qui sera dédié aux petites opérations de maintien de la paix dans l’UA. Pour les membres de l’UA, ce fonds doit permettre à terme de financer 25% des opérations de soutien à la paix qu’entreprennent les organisations du continent de l’UA. Pour le président rwandais Paul Kagamé, environ 60 millions de dollars, soit 53 millions d’euros ont été déjà réunis en ce moment. Il précise aussi que 12 des 55 membres de l’UA ne se sont toujours pas acquittés de leur part. Quant au haut représentant pour le financement de l’union, Donald Kaberuka, lorsque ces pays restants parviennent à faire leur paiement d’ici la fin de cette année, les sommes de l’organisation pourront atteindre 100 millions de dollars. Ainsi, ces États membres de l’UA sont invités à verser au total, 400 millions de dollars d’ici 2020 pour faire face aux objectifs de maintien de la paix à travers certaines dépenses. En revanche, l’UA veut également contraindre les pays donateurs étrangers qui sollicitent l’appuyer sur plan le financier, à verser leur contribution à travers la caisse de ce fonds. À retenir que ce fonds est destiné essentiellement à soutenir les actions de prévention qui sont moins coûteuses. Telles que les missions d’information ou de médiation. Quant aux autres missions jugées plus onéreuses, les contributions de ce fonds ne seront pas concernées. Considéré comme l’une des réformes du volet financier de l’UA, ce fonds est nourri par des recettes de la taxe de 0,2% sur les importations que les États membres doivent mettre en place.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays