Bamako, 28 août (AMAP) Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunis par visioconférence, vendredi, sur la situation au Mali, ont, à l’issue de ce sommet, pris 7 décisions fortes.
« Nous avons suivi avec attention le compte rendu du Dr Goodluck Jonathan, médiateur que nous avions chargé de la mission de rencontrer les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de notre communauté en vue d’un retour dans les plus brefs délais à une situation institutionnelle normale au Mali », a indiqué le président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, qui a enuméré les mesures prises. dans son discours de clôture des travaux.
Il s’agit, premièrement de la mise en place d’une transition civile immédiate en consultation avec la cour constitutionnelle, les partis politiques, et les organisations de société civile et tous les autres acteurs engagés.
Deuxièmement, les chefs d’Etat ont fortement insisté sur la nomination d’une personnalité civile à la présidence de la transition qui ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
Troisièmement, ils ont demandé la nomination d’un Premier ministre civil, Chef du gouvernement, qui ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
Quatrièmement, la Conférence a exigé la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois. Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du Président de la transition.
Cinquièmement, le sommet a promis la levée progressive des sanctions contre le Mali, en fonction de la mise en œuvre des décisions ci-dessus.
Sixièmement, les chefs d’Etat ont insisté sur la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la CEDEAO et le Mali et invitent l’Union Africaine et les Nations-Unis à endosser cet accord.
Septième et dernier point, ils ont demandé la mise en place d’un comité de suivi comprenant le médiateur, le président du Conseil des ministres et le président de la Commission de la CEDEAO, et incluant les Représentants de l’Union africaine et des Nations unies à Bamako.
TC/MD (AMAP)