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Sommet de l’UA à Malabo: UNE VOLONTE AFFICHEE DE FAIRE DE L’AGRICULTURE LE MOTEUR DU DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE

Les chefs de l’Etat et de gouvernement ont décidé que les 10% des budgets nationaux des pays de l’union soient consacrés à ce secteur pour la décennie à venir conformément à l’engagement de Maputo de 2003

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Le 23è sommet de l’Union africaine consacré à l’agriculture et à la sécurité alimentaire s’est achevé vendredi dans la capitale équato-guinéenne. Parmi les grandes décisions prises figure en bonne place le développement de l’agriculture à travers la transformation, les investissements et surtout l’organisation du marché. Il a été ainsi décidé de faire de l’agriculture le moteur de développement sur le continent. Pour cela, les chefs de l’Etat et de gouvernement ont décidé que les 10% des budgets nationaux des pays de l’union soient consacrés à l’agriculture pour la décennie à venir conformément à l’engagement de Maputo de 2003. Ils ont salué les efforts des cinq pays dont le Mali qui ont respecté cet engagement depuis maintenant dix ans.

Très satisfait  du bon déroulement du sommet de Malabo, le ministre du Développement rural, Dr. Bocary Tréta, a noté les avancées faites par notre pays depuis le sommet de Maputo en 2003. « Durant la décennie écoulée, nous avons atteint les 10% recommandés par le sommet de Maputo. Nous sommes allés jusqu’à 13%. Mais avec le cycle de sécheresse et les années de mauvaise récolte, nous sommes retombés à 9,6%. Le président de la République prenant confiance de la nécessité de faire de l’agriculture le moteur de développement a engagé le gouvernement de faire du Mali un pays émergent d’ici 2018. Dans cette optique, il a décidé de consacrer 15% du budget national à l’agriculture. Ce qui va au delà de l’engagement de Maputo et de Malabo », a-t-il expliqué ajoutant que ces 15% qui vont constituer le Fonds national d’appui à l’agriculture permettront d’assurer la subvention des intrants, la mécanisation et la motorisation de l’agriculture basée chez nous en grande partie sur l’exploitation familiale.

Le ministre du Développement rural a rappelé que notre pays subventionne déjà les intrants agricoles à hauteur de 35 milliards de Fcfa en vue de booster la production et la productivité agricole, animale, végétale et piscicole. Il a indiqué que le gouvernement est aujourd’hui en mesure d’aménager 350 000 hectares de terres cultivables pour les cinq années à venir. Ce qui va au delà du souhait du président de la République qui est de 100 000 hectares. « Nous avons les moyens pour y arriver. Il y a une mobilisation réelle de la Communauté internationale. Il y a aussi la coopération sud-sud qui est l’une des voies sûres du financement de l’agriculture en Afrique », a-t-il détaillé.

Sur le volet paix et sécurité, le sommet s’est particulièrement penché sur le cas de notre pays. A ce propos, les chefs d’Etat et de gouvernement ont réitéré le soutien de l’Union africaine aux efforts visant à consolider les avancées enregistrées dans la stabilisation du Mali, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et la consolidation de la paix dans ce pays. La Conférence a rendu hommage au président Mohamed Ould Abdel Aziz pour avoir facilité la conclusion, le 23 mai 2014, après les regrettables incidents survenus à Kidal, dans le nord du pays, d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement malien et les mouvements armés.

Le sommet s’est félicité de la nomination, par le président Ibrahim Boubacar Kéita, d’un Haut représentant aux pourparlers inclusifs prévus par l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013. Hommage a été rendu aux pays voisins notamment l’Algérie et le Burkina Faso ainsi qu’aux partenaires régionaux et internationaux pour les efforts qu’ils déploient pour faciliter ces pourparlers et, à cet égard, se réjouit de la signature par les mouvements armés, à Alger, les 09 et 14 juin 2014, respectivement, de la déclaration et de la plateforme préliminaire d’Alger. Les dirigeants africains ont encouragé tous les acteurs maliens concernés à œuvrer à la tenue rapide des pourparlers inclusifs. Ils ont condamné les attaques perpétrées par les groupes terroristes et armés au nord du Mali et exigé le retrait immédiat des groupes armés des bâtiments publics et zones occupés et le retour aux positions d’avant 17 mai 2014.

Envoyé spécial

M. KEITA

 

Entretiens du président Kéita : LA SITUATION SECURITAIRE DU MALI AU COEUR DES ECHANGES

En marge du 23è sommet de l’Union africaine qui s’est tenu les 26 et 27 juin dernier à Malabo, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, a eu plusieurs entretiens avec ses homologues africains. Il a ainsi rencontré les présidents Teorodos Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, John Mahamane Dramani du Ghana, Idriss Deby Itno du Tchad, Mahamadou Issouffou du Niger, Thomas Yayi Boni du Bénin et Denis Sassou Nguesso du Congo. Au cours des échanges, il a été question de la situation sécuritaire dans notre pays, de la coopération bilatérale et multilatérale.

Le président tchadien dont les troupes militaires ont beaucoup contribué à la libération du nord du Mali a réitéré son aide pour le retour définitif de la paix dans notre pays. « La situation du Mali est toujours d’actualité. Mon échange avec le président Kéita m’a permis d’avoir une idée précise de la situation au Mali. Il  m’a aussi permis d’être bien informé des initiatives de pourparlers qui sont en cours et qui vont dans le sens de la paix par le dialogue que plutôt par les armes. Je ne peux qu’encourager ces initiatives. Je souhaite que la Communauté internationale, surtout les pays voisins, soutiennent ces initiatives pour la paix et la stabilité au Mali. Dès le départ, nous travaillons pour que le Mali ne soit pas divisé et pour y éliminer le terrorisme. Nous continuons à travailler dans ce sens », a promis le président Deby Itno.

Les questions de paix et de sécurité dans la sous région était aussi au centre de l’entretien que le chef de l’Etat a eu avec son homologue ghanéen. John Mahamane Dramani, devenu président en exercice de la CEDEAO, compte relever ces deux défis au cours de son mandat. » Le Ghana dirige maintenant la CEDEAO. Nous avons cette responsabilité de coordonner les questions de paix et de sécurité ainsi que de développement dans la sous région », a dit le dirigeant ghanéen. Les président Kéita et Dramani ont également parlé des relations historiques entre son pays et le Mali. « Nous avons naturellement parlé des relations bilatérales. Nous avons absolument confiance en ce qui se passe aujourd’hui au Mali. Nous pensons que l’intégrité territoriale du Mali doit être préservée. Nous allons mener des discussions pour aboutir à la paix dans ce pays. Il y a le prochain sommet de la CEDEAO prévu à Accra du 10 au 11 juillet au cours de laquelle la situation du Mali sera certainement évoquée », a indiqué le président ghanéen.

Après son entretien avec le président équato-guinéen, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita a félicité son hôte pour la bonne organisation du sommet de l’Union africaine et pour les efforts qu’il est en train de faire pour développer son pays qui est devenu une fierté africaine. « Je crois que quand l’un de nos frères réussit dans la lutte pour le développement réunis, nous avons devoir de l’encourager et de le lui dire. Grâce au doyen Obiang Nguema Mbasogo, on est fier quand on vient à Malabo », a commenté le président IBK avant de souhaiter le renforcement de la coopération entre le Mali et la Guinée Bissau. Notre pays vient d’envoyer un ambassadeur en Guinée Equatoriale avec résidence à Malabo. La Guinée Equatoriale promet de faire de même dans les mois à venir. C’est dire que la coopération entre les deux pays aura un avenir radieux.

Le chef de l’Etat a également discuté avec  l’adjointe du secrétaire américain chargée des affaires américaines des sujets de développement et de sécurité. « Le président Kéita travaille beaucoup à assurer la sécurité et le développement du Mali. Le peuple malien peut toujours compter sur les Etats-Unis. Nous avons des relations qui durent des années et nous souhaitons bien continuer pour le bonheur de nos peuples », a déclaré Mme Linda Thomas Greenfield.

Le président de la République et la responsable américaine ont aussi évoqué le sommet Etats-Unis et Afrique qui a été initié par le président Barack Obama. Cette réunion à laquelle le président Ibrahim Boubacar Kéita prendra part, en tant qu’invité de marque, se tiendra du 4 au 6 aout prochain à Washington.

M.K

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