Le capitaine Amadou Sanogo, a été bombardé général mercredi par Dioncounda Traoré. Cette promotion a été qualifiée de « honteuse » par Human Rights Watch qui estime que Sanogo devrait plutôt faire l’objet d’un enquête pour les nombreuse exactions présumées commises par ses hommes à Bamako en 2012.
« Au lieu de faire face le devoir à l’égard des victimes de torture et des familles des disparus, de faire en sorte que ces crimes fassent l’objet d’une enquête et que les responsables putschistes soient amenés à répondre de leurs actes, les autorités maliennes contribuent à promouvoir la culture de l’impunité », dénonce le directeur de «Human Rights Watch », Jeamari Fardo.
Pour lui, c’est une déception pour le peuple Malien qui aspire à une justice transparente et indépendante. « Le capitaine mérite d’être traduit à la justice au lieu d’une promotion honteuse a-t-il déclaré avant de dire que nous sommes extrêmement choqués par le fait que les autorités du Mali réagissent de cette façon. Et le directeur de « Human Rights Watch » d’ajouter que l’urgence pour l’heure est l’ouverture d’une enquête indépendante sur les délits contre la liberté des Maliens ».
Il a toutefois affirmé qu’il espère que le tout nouveau président mette un terme à cette culture d’impunité à l’origine de l’effondrement de l’Etat du Mali. « Malgré cette protection des autorités, nous ferons en sorte qu’il réponde un jour de ses actes devant les juridictions compétentes », a ajouté M Fardo.
Quant au coordinateur à la mobilisation d’Amnesty International Mali, Salif Fofana, il a regretté que l’acte soit purement politique. Avant de promettre que l’Amnesty restera sur sa lancée qui est de faire la lumière sur toutes les exactions commises contre les libertés fondamentales des droits de l’homme. « Nous avons un domaine d’intervention précis : tout ce qui touche la liberté humaine. Et rien ne nous empêchera d’accomplir cette mission », a rappelé M. Fofana.
ZF
Source: Le Débat