Le mercredi 30 janvier 2019, une marche de soutien au régime populaire du Venezuela a été organisée par le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), l’Association malienne d’amitié avec les peuples de l’Amérique Latine et des Caraïbes (Amapalc), le Club Ahmed Sékou Touré et la Fondation Hugo Chavez.
La manifestation est partie du rond-point Kwame Nkrumah en passant par le monument Nko (Bougiba) et s’est terminée à l’ambassade du Venezuela.
On pouvait constater la détermination des manifestants à travers les slogans entre autres : “A bas l’impérialisme ! A bas l’impérialisme franco-américain, l’impérialisme de l’Union européenne !” “Non à l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats souverains !” “Vive la révolution !” “Vive la Solidarité entre peuples !” “Vive la souveraineté du Venezuela !” “Vive Nicolas Maduro !”. Pour les manifestants c’est le succès du socialisme au Venezuela qui dérange l’ordre politique et économique qui se croit mondial.
Ils ont démontré que ce qui se passe au Venezuela est un conflit idéologique d’Hugo Chavez à Nicolas Maduro, le Venezuela a pu montrer au reste des pays du Tiers-monde que c’est bel et bien possible de casser les discours et économie libéraux. Son système enseigne le partage équitable des ressources du pays entre toutes ses filles et tous ses fils.
Cette leçon vénézuélienne gagne du terrain dans les pays appauvris, assujettis en esclaves économiques par l’impérialisme occidental. Ainsi ce dernier mène chaque fois des actions d’assassinat qui échouent. C’est pourquoi beaucoup de militants sur terre concluent que le révolutionnaire président Chavez a été empoisonné.
Que se passe-t-il au Venezuela ?
En mai 2018, s’est tenue au Venezuela des élections présidentielles où Nicolas Maduro, candidat de la gauche est sorti vainqueur contre le candidat de la droite soutenu par les impérialistes du monde, en l’occurrence France, USA. Bien avant les campagnes, les pays dits puissants ont usé de toutes leurs forces pour asphyxier le Venezuela socialiste de Maduro afin de conduire ce dernier candidat président sortant. Mais le degré élevé de conscience du peuple leur a été défavorable.
Après les élections, plusieurs tentatives d’assassinat contre le président révolutionnaire perpétrées par le régime des Etats-Unis d’Amérique ont échoué. Le derniers recours est de le faire destituer par coup d’Etat. Ils ont trouvé en l’ancien président de l’Assemblée nationale Yuan Gouaido leur pantin. Celui-ci s’est autoproclamé président en invitant les citoyens à ne pas reconnaître celui qu’ils ont élu en mai 2018.
Les médias de mensonges comme RFI, France 24, TV5 et même des radios et journaux affiliés aux partis capitalistes relaient les positions de leurs mentors colonialistes (Trump, Macron, Merkel, Teresa May…), c’est du harcèlement à l’endroit de tous les peuples qui souffrent et qui apprennent de la réussite socialiste vénézuélienne.
C’est cet exemple qui constitue la crainte qui habite les responsables impérialistes des Etats-Unis d’Amérique et de l’Union européenne désavoués par leurs peuples respectifs à cause de la politique capitaliste profitant seulement à une minorité sur terre. La victoire du oui aux référendums grec et anglais de 2015 et 2016 pour la sortie de l’Union européenne économiquement assassine pour les peuples et la mobilisation des gilets jaunes français contre la ploutocratie française en sont des preuves. D’ailleurs l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon a démontré que cet espace UE est inhabitable : “Personne n’a envie de vivre dans un espace pareil”. Est-ce que ces dirigeants désavoués peuvent-ils donner de leçon de légitimité ?
Ceux-là qui légalisent des munitions quelle que soit la nature contre les manifestants pacifiques sont-ils des démocrates ? Certainement non.
Le capitalisme est à l’agonie mais c’est aussi la conduite complice des gauches ou socialistes au pouvoir qui le soigne en l’aidant à asphyxier directement ou indirectement les partis de gauche révolutionnaire en conquête du pouvoir. Cela s’explique par les collaborations et aides paradoxales des dirigeants de la gauche révolutionnaire à l’endroit des partis ou mouvements capitalistes contre les partis de gauche révolutionnaire dans une même compétition de conquête du pouvoir.
Ce fut le cas de Mouammar Kadhafi finançant la campagne de Sarkozy capitaliste, néolibéraliste qui deviendrait son bourreau contre les porteurs de l’idéologie à laquelle lui-même appartenait. Kadhafi a aussi soutenu les gouvernements capitalistes d’Afrique qui asphyxient à leur tour les partis qui veulent faire chez eux la même révolution qu’en Libye.
Le Venezuela révolutionnaire de nos deux dernières décennies n’est pas étranger à cette conduite. Ce qui veut dire que la politique est une guerre idéologique et il ne peut pas y avoir autre satisfaction.
Daouda Z. Kané
Source: Le Confident