La situation actuelle de notre pays nous interpelle tous, à plus d’un titre. Moment de communion, d’échange, d’entraide, de dialogue fécond, de conscientisation, de sagesse, d’intenses prières entre autres, le Maouloud doit permettre à nos prêcheurs de nous rassembler. Malheureusement, la naissance du Prophète Mohamed (PSL) célébrée le lundi 19 Novembre a été un moment de critiques souvent acerbes, de vantardise pour ceux-là qui doivent dire la vérité au peuple afin que nous sortions de ce bourbier. Alors, devons-nous laisser s’écrouler notre patrie pour des intérêts personnels ?
“Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.”, Martin Luther King
Ceci étant, il est illusoire de dire aujourd’hui que le Mali se porte au mieux. En réalité, rien ne va. Ni sur le plan politique, économique encore moins social. Toutes choses qui doivent nous interpeller à se parler sans haine. Malheureusement, au moment où l’opposition se manifeste pour réclamer ses “droits”, le pouvoir tente de s’engouffrer dans la spirale de la violence. Pourtant, ni l’un ni l’autre n’a raison. Car, comme l’a dit Martin Luther King : “Un royaume digne de ce nom ne peut exister sans inégalité entre ses habitants, certains doivent être libres, d’autres servir, certains règnent, d’autres se soumettent.”
Depuis avant les joutes électorales, chacun savait que ces élections allaient être un fiasco. Et ce fut le cas. Mais, pour préserver l’essentiel, les présumés vainqueurs se devaient d’être humbles pour le MALI. En faisant des concessions, selon nos vertus. Mais, par manque d’humilité, de mauvais conseils, ils veulent imposer la force dont la finalité risque d’être préjudiciable au pays. Alors, ceux qui devaient ou doivent intervenir sont pires que les acteurs. Ils ne font qu’attiser le feu de la haine alors que le Nord nous échappe, le Centre et le Sud brûlent. Ceux qui sont venus pour nous aider en rajoutent pour leurs intérêts ou ceux des puissants. Ouvrons donc les yeux et les oreilles pour nous éviter le chaos.
A cet effet, après la barbarie du 16 Novembre, l’organisation des festivités du Maouloud, l’empêchement par le dialogue de la marche de la police, le pouvoir légal doit mettre de l’eau dans son vin. Il doit dialoguer, dialoguer avec franchise afin que ne se tienne pas la grande marche du 04 Décembre 2018.
Sans être un oiseau de mauvaise augure, permettre ou empêcher cette marche risque de faire écrouler notre patrie. Alors, retenez ceci : “Dieu a les deux bras étendus. L’un est assez fort pour entourer de justice, l’autre assez doux pour nous entourer de grâce.” Martin Luther King.
Boubacar DABO
Source: Zénith Balé