Suite aux attaques à répétitions de Bamba, une localité située à 240 km de Bourem dans la région de Gao, le vendredi 30 janvier dernier, la Coordination des associations de villages et factions de Bamba (Casba) a rencontré les hommes de médias le mercredi passé à la Maison de la presse. Les responsables de la Casba ont partagé avec les journalistes la situation sécuritaire de cette localité, de l’indépendance à nos jours. Ladite conférence de presse était animée par Mohamed El Moctar Maïga, président de la Casba, en présence d’Aliou Maïga, de Zeïnabou Alkhassoum et d’Elmoctar Touré, tous membres de la Coordination.

À l’en croire, les dégâts constatés sont énormes : l’antenne du réseau Orange-Mali endommagée, 4 motos neuves appartenant à un commerçant arabe et une moto de marque Salini d’un jeune enseignant enlevées et la soustraction, sous menace d’arme à feu, de l’argent des commerçants qui étaient dans leurs boutiques au moment de l’attaque.
Selon sa version, les forces armées maliennes ne sont arrivées à Bamba que 48 heures après et sont retournées le même jour ; d’où le cri de cœur de la Casba. «Ces attaques développent en les populations un sentiment d’abandon et d’absence de l’Etat. Cependant, les populations de Bamba restent fortement attachées à l’autorité de l’Etat du Mali et travaillent à consolider ce sentiment d’appartenance à la Nation malienne».
Par ailleurs, les populations souhaitent que l’Etat prenne d’urgence des dispositions pratiques pour assurer la protection des populations en vertu de la responsabilité de protéger qui incombe à chaque Etat. Pour ce faire, les populations sont disposées à jouer pleinement leur partition pour défendre les terres héritées de leurs ancêtres.
Alhousseini TOURE
source : reporter