Dans un communiqué daté du 18 novembre 2017, le gouvernement de la République du Mali s’est dit « profondément préoccupé et indigné » par les informations faisant état « de traitement inhumain et dégradant réservé aux migrants ressortissants des pays africains en Libye ». »Des informations concordantes font état de la vente aux enchères des migrants en Libye et à leur réduction au statut d’esclaves. Le gouvernement de la République du Mali condamne vivement ces pratiques inhumaines qui rappellent une page sombre et douloureuse de l’histoire de l’Afrique », indique le communiqué.
Par la même occasion, le gouvernement de la République du Mali exhorte le gouvernement de la Libye au « respect de l’intégrité et de la dignité des êtres humains, notamment des migrants » en application des déclarations et conventions internationales en la matière. Il en appelle aux «autorités libyennes de rechercher les auteurs de cette ignonomie et de les traduire en justice».
«Le gouvernement de la République du Mali est engagé à prendre toute sa part dans la lutte contre les trafics de tout genre, notamment celui des êtres humains. Le gouvernement de la République du Mali demande que la situation des migrants africains en Libye et dans d’autres pays africains fasse l’objet de discussions au niveau de l’Union Africaine», conclut le communiqué.
Dans un autre communiqué signé du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à la date du 19 novembre 2017, il est indiqué: «Face aux traitements inhumains infligés aux migrants africains en Libye et sur décision du président de la République, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a procédé au rappel de l’Ambassadeur du Mali à Tripoli pour consultation. Ainsi, le Chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye à Bamako a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en guise de protestation et pour exiger l’arrêt de cette barbarie».
Synthèse
Madiba KEITA
Source: Essor