Une rencontre de renforcement de capacités a regroupé, la semaine dernière dans la capitale du Kénédougou, les membres de la commission régionale du Système d’alerte précoce (SAP), les représentants de l’administration, des représentants des ONG et de la société civile. Le SAP est un système permanent de surveillance et d’alerte sur la situation alimentaire, nutritionnelle et sanitaire du pays. La cérémonie d’ouverture de la formation était présidée par le représentant du gouverneur de la région, Aboubacar Traoré. Elle a été financée par le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest (PRAPS).
La formation visait, de façon générale, à contribuer à l’amélioration du système national d’information sur la sécurité alimentaire en sensibilisant les interlocuteurs locaux sur leurs responsabilités pour leur plus grande participation aux activités du SAP. Il s’agissait, entre autres, de faciliter la maîtrise des techniques de remplissage correct des questionnaires du SAP et d’informer les acteurs régionaux, locaux et communaux sur les résultats du cadre harmonisé pour une meilleure appropriation de ces résultats et leur intégration dans les politiques de développement local. Durant deux jours, les participants ont été largement édifiés sur leur rôle dans le bon fonctionnement du Système d’alerte précoce. Ils se sont familiarisés avec les méthodologies ainsi que les outils de collecte d’information dudit système.
Le représentant du gouverneur a indiqué que le SAP est un outil d’information qui aide à la prise de décision en matière de sécurité alimentaire conjoncturelle. «Dans sa méthodologie, les informations sont collectées essentiellement à travers des questionnaires socio-économiques mensuelles qui sont remplies à l’échelle communale et au niveau du cercle», a souligné Aboubacar Traoré, précisant que le remplissage des questionnaires pluridisciplinaires implique différentes structures, à savoir l’administration, les collectivités, les services techniques représentés au niveau communal et local, les ONG etc.
Ainsi, a-t-il poursuivi, ces informations sont transmises de la commune au cercle puis à la région où elles sont traitées et validées avant d’être acheminées vers le bureau central à Bamako.
Le chef de la division technique SAP, Housseyna Abdramane Cissé et le coordinateur régional de Sikasso, Balla Diallo, ont tous exprimé leur satisfaction pour la tenue de cette séance de formation. Se prononçant sur les difficultés auxquelles le SAP de Sikasso est confronté, Balla Diallo a souligné la non maîtrise des outils de collecte au niveau des arrondissements et le remplissage du questionnaire dans les cercles. Il a invité les responsables au niveau des communes et cercles à échanger sur les différents problèmes avant de procéder au remplissage des questionnaires.
Toute chose qui, selon lui, permettra d’aider la sécurité alimentaire dans ses tâches. « Je suis ravi d’avoir participé à cet atelier de renforcement de compétence. Il m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur le SAP», a déclaré Diawoye Touré qui a invité les initiateurs à multiplier ces genres de formation.
Mariam F. DIABATÉ
Source : L’ESSOR