A la veille de cette importante signature de l’Accord de paix et de réconciliation nationale issu des négociations inter-maliennes à Alger, c’est presque l’ensemble du pays qui est mobilisé parce que le document qui sera signé ce vendredi même s’il n’est pas parfait, constitue une bonne base.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, tient beaucoup au succès de l’évènement prévu ce vendredi au Centre international de conférence de Bamako en présence d’une brochette de chefs d’Etat et de personnalités du monde. Les partis de la majorité présidentielle sont aussi mobilisés pour donner un cachet particulier à la cérémonie de signature.
Parmi eux, il y a le Parti social démocrate africain (PSDA) de Ismaël Sacko, non moins conseiller du président de la République. L’homme que nous avons rencontré ce jeudi à l’ACI 2000 se montre confiant par rapport à la signature de l’Accord. Pour lui, c’est un évènement historique pare ce qu’il doit mettre fin à la mort de bon nombre de nos compatriotes. Et c’est parce que c’est un évènement historique que le président du PSDA appelle les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à signer le document après l’avoir paraphé ce jeudi même du côté d’Alger.
« Le PSDA souhaiterait que la CMA, qui vient de parapher l’Accord du 1er mars poursuive cette dynamique en vue de s’inscrire dans l’histoire du pays en cours de réconciliation et de reconstruction. L’idéal, c’est d’obtenir la signature de la CMA le 15 mai conformément à la volonté du peuple malien, à défaut dans les meilleurs délais pour que ensemble nous traçons la nouvelle ligne du Mali », a expliqué notre interlocuteur lequel pense que c’est là une opportunité d’écrire une nouvelle page de notre histoire. Pour le président du PSDA, l’Accord est un sésame pour le départ d’un nouveau processus qui mettra l’homme politique au cœur du développement.
Pour le succès de la cérémonie de ce vendredi, M. Sacko appelle les populations à la prudence, la retenue et surtout la vigilance sans amalgame. Des individus suspects doivent être dénoncés aux autorités sécuritaires.
Ismaël Sacko rend hommage aux négociateurs lesquels ont su maitriser la dynamique diplomatique sous la clairvoyance du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Un président qui aura été ferme sur ses positions, qui a choisi dans une grandeur d’âme la voie de la paix, du dialogue qui s’est traduit par un compromis et non une compromission. Le premier succès diplomatique de notre pays est la signature de l’Accord à Bamako et le second, c’est la grande mobilisation autour de l’évènement avec la brochette de chefs d’Etat qui prendront part.
« La présence d’une dizaine de chefs d’Etat montre que les voyages du président de la République à l’extérieur sont en train de porter ses fruits ».
Pour la mise en œuvre de l’Accord, le président du PSDA indique que tout Malien est interpellé où qu’il se trouve pour être un acteur. Il demande à la communauté internationale de maintenir le cap avec les ressources nécessaires pour maintenir les parties prenantes dans l’esprit de l’Accord notamment le redéploiement immédiat de l’armée malienne sur l’ensemble du territoire national. « Il faut une montée en puissance de l’armée malienne avec Barkhane et Minusma pour davantage sécuriser les biens et les personnes inquiètes »
La classe politique doit aussi jouer sa partition. Pour cela, le débat sur le bien fondé de l’Accord doit être temporisé pour céder la place à la complémentarité de nos intelligences en vue de décortiquer le document dans son essence.
A. Diakité
Source: Autre presse
