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Sifma Sa : les clients de la cité canal II de Missabougou relégués au second plan

Cela fait maintenant plusieurs années que la Société Immobilière et Foncière du Mali (Sifma Sa) a perdu toute crédibilité aux yeux de certains de ses clients qui lui avaient voué toute leur confiance. Surtout les acquéreurs de leurs parcelles sur les zones dites viabilisées à l’image de ceux de la cité Canal II de Missabougou à qui, les responsables avaient fait toutes sortes de promesses…pour la plupart, non tenues.

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Depuis plusieurs années, les acquéreurs des parcelles de la cité Canal II de Missabougou de la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA Sa) ne savent plus à quel saint se vouer. Car, ils sont aujourd’hui las de voir que les nombreuses promesses tenues par la Sifma pour l’acquisition de leurs titres fonciers, l’approvisionnement du site en électricité et en eau, l’achèvement de la viabilisation pour rendre le site habitable ne sont pas encore totalement tenues.

Hélas, les responsables de cette société sont intéressés par d’autres affaires qui à leurs yeux sont plus juteuses : la construction de logements sociaux.

En effet, après une première tranche de 300 logements sociaux qu’elle a construit dans le cercle de Kati plus précisément à Kati-Sicoro, voilà que la société vient de lancer une seconde opération de construction de logements sociaux dans le même cercle. Cette fois-ci, les responsables de la Sifma ont élevé la barre à 600 logements. Comme pour dire que l’appétit vient en mangeant. Et pour un montant de plus de 10 milliards.

Pendant qu’ils sont en train de commencer ces travaux, leurs clients de la cité canal II de Missabougou sont las d’attendre leurs titres fonciers. En effet, selon les explications du responsable commercial de cette société, l’Etat conditionnerait l’établissement des titres fonciers individuels à la viabilisation totale de la zone. Ce que la Sifma n’a pas réussi à faire car beaucoup reste à faire puisque la société a arrêté ces travaux  en mi chemin.

Les tacherons qui étaient chargés du creusage des caniveaux ont tous abandonné le site car ils n’étaient pas payés, en témoigne l’un d’eux.

Nombreux sont les acquéreurs de ces parcelles (achetées à prix d’or)  à s’être « débrouillé » seuls  pour pouvoir faire leurs travaux.

Et après les travaux, nombreux sont ceux d’entre eux qui attendent toujours le branchement de la zone au  réseau de la Somagep Sa afin d’avoir de l’eau chez eux car, dans la plupart des cas, les travaux  de branchement n’ont pas été menés jusqu’à terme.  Toute chose que  M. Kouyaté, DGA de cette société justifie par une question de moyen car, la Sifma aurait des problèmes financiers l’empêchant de tenir toutes ses promesses. Une autre explication donnée par ce dernier pour expliquer cette situation est le fait que la société qui était chargée des travaux de branchement au réseau de la Somagep n’a pas rempli son contrat. Vrai ou faux ?

Ce qui les pousse à donner à leurs clients tous les jours, de nouveaux délais qu’ils ne respectent toujours  pas. Pendant que nombreux sont les clients qui n’attendent que l’arrivée de l’eau sur le site pour aménager chez eux puisque la société a finalement résolu le problème d’électricité.

« Je suis allé à la Sifma pour demander si  la cité canal II est connecté au réseau de la Somagep et on m’a dit que c’était fait depuis des années. Et j’ai déposé ma demande de branchement à la Somagep. Mais j’ai été surpris de découvrir, lorsque les agents de la Somagep sont venus pour faire mon branchement, qu’il n’y avait pas d’eau dans le tuyau et que le branchement n’était pas fait », explique ce client de la Sifma.

Qui poursuit « j’ai été voir le DGA qui m’a demandé de patienter juste quelques jours. Et cela fait aujourd’hui plus de six mois que j’attend toujours et nous sommes nombreux dans cette situation ».

Et pendant que ceux-ci attendent, voilà que la même société commence un autre projet d’un cout de plus de 10 milliards de nos francs. Comme pour dire que l’argent des clients de la Cité Canal est déjà dans la besace.

Et qu’ils peuvent être relégués au second plan.

 

Georges Diarra

Source: Tjikan

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