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Sidiki Kaba : « La CPI doit écouter les Africains »

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Sidiki Kaba a déjà été avocat et défenseur des droits de l’homme. Mais aujourd’hui, à 64 ans, le garde des Sceaux sénégalais se verrait bien présider l’Assemblée des États parties à la Cour pénale internationale.

Le 12 juin à La Haye, dans l’ouest des Pays-Bas, comme souvent depuis que la Cour pénale internationale (CPI) y a vu le jour il y a douze ans, l’heure était africaine. Au moment même où les juges donnaient leur feu vert à la tenue du procès de Laurent Gbagbo, la procureure de cette même CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, révélait que la présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza, avait demandé l’ouverture d’une enquête sur les crimes contre l’humanité qui pourraient avoir été commis dans son pays ces deux dernières années.

Et dans le même temps, dans le même bâtiment, le ministre de la Justice du Sénégal, Sidiki Kaba, passait son oral devant les représentants des 122 États parties au Statut de Rome, le texte fondateur de la CPI.

Kaba (64 ans), avocat de renom qui eut à défendre Alassane Ouattara, Idrissa Seck ou encore les victimes de Hissène Habré, infatigable défenseur des droits de l’homme connu sur tout le continent et même au-delà (il a présidé la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme entre 2001 et 2007), est l’un des trois candidats à la succession de l’Estonienne Tiina Intelmann, qui préside l’Assemblée des États parties depuis décembre 2011.

Face à lui : deux autres Africains (un diplomate sierra-léonais et une magistrate botswanaise). Selon une loi tacite qui répond à une certaine logique (les huit procédures en cours concernent exclusivement des crimes commis sur le continent), il est dit que c’est au tour de l’Afrique de présider cette assemblée pour les trois prochaines années. Si l’élection n’aura lieu qu’en décembre, la campagne bat son plein. « Tout se joue en ce moment », indique celui qui est le garde des Sceaux de son pays depuis septembre 2013 et qui envisage avec gourmandise de renouer avec ses premiers amours : la justice internationale.

Jeune afrique : Vous vous trouviez à La Haye lorsque les juges de la CPI ont annoncé, le 12 juin, leur décision de renvoyer Laurent Gbagbo en procès pour crimes contre l’humanité. Qu’en pensez-vous ?

Sidiki Kaba : Cela pose énormément de questions en Côte d’Ivoire, où certains parlent d’une « justice de vainqueur ». Il faut lutter contre cette perception des choses. C’est la raison pour laquelle la CPI doit veiller à ce que la procédure en cours puisse toucher l’ensemble des deux camps engagés dans la crise postélectorale. Il faudrait faire en sorte qu’en dernière instance l’on soit convaincu qu’il n’y a pas un camp privilégié par rapport à un autre. L’équité dans les poursuites est importante. Cela permettra de participer à la stabilisation de ce pays, qui a beaucoup souffert.

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