« Le Mali ne peut pas se construire sans l’ensemble de ses fils. Là où notre pays se trouve, si on ne se donne pas la main, il va nous échapper ». Voilà, entre autres, des propos du président de la Transition, Assimi Goïta lors des concertations qui ont suivi le second coup d’Etat.
Ces messages forts de la transition ont précédé la mise en place d’un nouveau gouvernement avec à sa tête, Choguel Kokalla Maïga au poste de premier ministre.
Faute de s’approprier ces propos du président Goïta qui demandaient une union sacrée autour de la transition pour sauver le pays, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est laissé entraîner par des propos populistes qui mettent à côté certaines couches de la nation. Il s’est attaqué aux acteurs du mouvement démocratique. Comme s’ils étaient à l’origine tous les malheurs de la nation. Il a ouvert plusieurs fronts dont un pouvoir de transition n’a point besoin.
Les tissus social et politique s’abîment de jour en jour où le pays a besoin de stabilité politique pour faire face à l’essentiel. Dr Choguel peut-il encore être ce capitaine de rassemblement pour cette transition, accroché qu’il est aux assises nationales de la refondation qui viennent d’être reportées à une date ultérieure. Que va-t-il faire pour atteindre ses objectifs dans la mesure où il avait promis que les assises décideront des conduites à suivre ?
Drissa Togola
Source : Le Challenger