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Session spéciale de la cour d’assises de Bamako sur les affaires terroristes : Deux combattants de l’EIGS condamnés à la « réclusion à perpétuité »

Moussa Hamadou et Ibrahim Bello de l’État islamique dans le Grand Sahara ont été condamnés à la « réclusion à perpétuité » et au paiement d’amende de 10 millions de francs CFA chacun pour « appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste, port, transport d’armes et de munitions de guerre et de complicité d’actes de terrorisme ». C’était le lundi dernier au cours d’une session spéciale de la Cour d’Assises de Bamako sur les affaires terroristes.

Un Malien, Ibrahim Bello âgé de 22 ans et un Nigérien de 28 ans, membres de l’EIGS et interpellés par l’opération barkhane vers le 17 mai 2020, connaissent désormais leur sort. Ils sont condamnés à la « réclusion à perpétuité » et au paiement d’une amende de 10 millions de francs CFA chacun.

En effet, ces deux jeunes de nationalités différentes ont été interpellés par la Barkhane en mai 2020 au nord du Mali, dans la localité de d’Inlaglou, Gossi. Selon l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la cour d’assises, c’est à « l’issu des combats, la force barkhane a pu arrêter six combattants dont Moussa Hamadou et Ibrahim Berro au moment où ils débarquaient du pick-up armés de Kalachnikov et chargeurs, garnis de munitions et protégés de gilets de combats, les autres ayant réussi à s’enfuir ». Le groupe était en possession d’énormes armements dont « des fusils d’assaut, leurs chargeurs, une mitrailleuse lourde calibre 12,7mm et ses accessoires, des éléments et chargeurs pour fusils de précision, plus d’un millier de munitions perforantes traçantes, des explosifs, du matériel de préparation de pause d’explosifs, une grenade artisanale ainsi que des talkies walkies ». Ces deux jeunes sont, selon l’arrêt de mise en accusation, du groupe terroriste l’État Islamique au Grand Sahara. Ils l’ont d’ailleurs reconnu, lors des interrogatoires, selon la justice.

Selon toujours l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la cour d’assises, Moussa Hamadou a reconnu être capturé avec 14 Moudjahidine à bord d’un pick-up. Il a également reconnu avoir intégré, lors des interrogatoires, l’EIGS en 2018 à Carfou Waye-waye, dans la zone Gao.

Quant Ibrahim Bello, selon l’arrêt de mise en accusation, il a soutenu avoir intégré « volontairement » au Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans avant d’intégrer une Katiba basé à Beri. Il a ensuite fini par rejoindre l’EIGS. Mais tous les deux nient avoir joué un rôle un important dans le mouvement.

Pourtant, selon la justice, il est attesté Moussa Hamadou a « participé à plusieurs actions armées par l’État Islamique au Grand Sahara en 2019, notamment contre l’armée Burkinabé, des groupes d’auto-défense burkinabé et même contre le groupe rival « Jamaat Al Nostrat Al Aslam Wal Mouslim » affilié à AQMI ». Quant à Ibrahim Bello, il a aussi joué à plusieurs actions dans l’EIGS.

Selon la justice, les deux jeunes combattants de l’EIGS ont « Inlaglaou, dans la région de Gao, le 17 mai 2020, en tout cas depuis moins de 10 ans, posé intentionnellement des actes de terrorisme, par appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou par la terreur, notamment en tant que combattant de l’Etat Islamique au Grand Sahel(EIGS) et de la « Jamaat Al Nostrat Al Aslam Wal Mouslim ou Groupe de Soutien à l’Islam et aux musluman, affilié à Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) » .Ces faits, selon la justice, sont punis par les dispositions de l’article 6, 6.2, 7 et 13 de la loi N°08-25 du 23 juillet portant répression du terrorisme en République du Mali.

Ils ont ainsi, été condamnés à la « réclusion à perpétuité » et au paiement d’amende de 10 millions de francs CFA chacun pour « appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste, port, transport d’armes et de munitions de guerre et de complicité d’actes de terrorisme ».

B. Guindo

Source: LE PAYS

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