La session d’octobre de l’Assemblée nationale s’est ouverte, hier après-midi, sous la présidence du président de l’institution, Issaka Sidibé, et en présence de son homologue du Burkina-Faso, Alassane Bala Sakandé, du Premier ministre, Dr Boubou Cissé et de plusieurs membres du gouvernement.
Dans son discours d’ouverture, Issaka Sidibé a signalé que la session débute à un moment où notre pays cherche à consolider davantage sa cohésion et ses fondements à travers l’organisation du Dialogue national inclusif. Le président de l’Assemblée nationale a invité l’ensemble de nos compatriotes à participer activement aux autres étapes de ce dialogue capital pour l’avenir de notre pays.
«Ce dialogue auquel sont conviées toutes les forces vives de la nation, sans exclusion aucune, sera le cadre idéal d’échanges entre Maliens pour faire, en toute responsabilité, un diagnostic sans complaisance de la crise multiforme que vit notre pays afin d’y proposer des pistes de solutions durables. Il sera également la preuve que malgré nos divergences, nous demeurons un peuple bien soudé dans sa diversité, un peuple fortement engagé dans la voie du consensus, du vivre ensemble et du progrès», a-t-il déclaré. Dans cette quête d’un lendemain meilleur pour le Mali, le titulaire du perchoir a fait sien un constat récemment fait par la Cour constitutionnelle au sujet de la tendance de plus en plus marquée à la création de partis et mouvements politiques au Mali, en violation des dispositions constitutionnelles et légales.
Selon lui, toute création de formations politiques doit obligatoirement observer les principes fondateurs de notre République que sont le respect de la souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale et de la laïcité de l’état.
Actualité oblige, le président Sidibé a déclaré que les dernières semaines ont été assez mouvementées dans beaucoup de localités maliennes suite à des vagues de contestations populaires relatives à l’amélioration d’infrastructures routières et des conditions de vie des populations. Il a demandé de sortir de cette forme d’épidémie qui est en train de s’installer progressivement dans notre pays, consistant à bloquer les voies d’accès à des localités en guise de protestation. Pour lui, quels que soient la légitimité et le bien-fondé des doléances sociales, il n’est pas bienséant de porter atteinte à l’ordre public et de priver d’autres citoyens de leur liberté d’aller et de venir.
En outre, le président de l’Assemblée nationale a rappelé « les abominables attaques » contre le camp militaire de Boulkessi et le poste de Mondoro dans la nuit du 29 au 30 septembre dernier, indiquant qu’il y a lieu de revoir des choses à ce niveau. Il a indiqué que l’ordre du jour de cette session ordinaire sera principalement axé sur l’examen du projet de budget d’état 2020 que le gouvernement a déjà déposé sur la table de l’Assemblée nationale. En plus de la loi de finances 2020, une quarantaine de projets de textes seront examinés.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale du Burkina a déclaré être présent au Mali par solidarité avec le peuple malien qui, comme les Burkinabé, fait face à une situation sécuritaire inédite de son histoire. « En ces moments d’épreuves, de drames, de larmes et de souffrances, nous dévons être à la hauteur de la situation », a souligné Alassane Bala Sakandé, pour qui « nous sommes en guerre et une guerre pour la vie » de laquelle nous sortirons victorieux.
Dieudonné DIAMA
Source: Journal l’Essor-Mali