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Sentence du Tribunal arbitrable du sport sur la crise du football malien : « Nous ne sommes pas contre la sentence du TAS, mais contre son interprétation par le CONOR », dixit Mamoutou Touré dit « Bavieux »

Le candidat à l’élection présidentielle de la Fédération Malienne de Football, Mamoutou Touré dit « Bavieux » et son équipe notamment Sidi Bekaye Magassa, Kassoum Coulibaly dit « Yanbox », Boucar Karamoko Coulibaly, a animé une conférence de presse, le lundi 11 février 2019, à la Maison de la presse. Objectif : expliquer à la position de son camp sur les dernières évolutions de la crise malienne en particulier l’interprétation de la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas), la gestion de la crise par le CONOR (Comité de Normalisation), la convocation de la FIFA aux différentes parties de la crise du football ce 27 février.

 Nous  sommes là aujourd’hui, souligne Bavieux, pour nous confier à vous hommes de parole, de plume, que vous soyez  nos relais pour permettre aux enfants  maliens  de  jouer  au  football, pour que prenne  fin cette crise qui n’a que trop durée, pour qu’on soit dans les stades  et vibrer pour le football.

Si  vous être responsables  et que vous  avez  les destinées  des choses, dit « Bavieux », par  moment, vous  êtes partagez entre deux sentiments. « Le premier sentiment  en tant que  dirigeant  sportif qui a bénéficié de l’encadrement  de mes  ainés, je ne devais pas être en face de cette crise, je devais être à un autre niveau  pour parler entre les gens », dit Bavieux

Nous nous avons estimés, appui Mamoutou Touré,  il  n’y a pas de problème majeur  dans  le  football  malien. Selon lui il  y  a peut être une incompréhension. Une position qui est entrain, dit-il, de se radicaliser. Nos adversaires pensent  qu’aujourd’hui, déclare Bavieux , il faut qu’on revienne  à  la suite  de leur saisine  jusqu’en 2015. Ce qui va poser  beaucoup de problèmes. On n’était allé avec le CONOR, indique Bavieux, qui avait pratiquement finit tout ce travail d’identification des délégués légitimes. Et on pensait aller aux  élections  sans  problème. C’est en ce moment que cette décision du TAS est venue  tout compliquer. Mais aussi pour dire, poursuit Bavieux de dire aux uns et aux autres, que la sentence même ne nous pose pas problème. Car de notre compréhension, dit Bavieux, la sentence nous renvoi à l’organisation d’une assemblée générale ordinaire conforme à l’assemblée du 10 janvier 2015. Le 10 janvier 2015, martèle Mamoutou Touré, était une assemblée de compte rendu seulement. Donc, clame Bavieux, nous ne voyons pas de relation entre cette assemblée et ce que demandent les adversaires. C’est-à-dire, vouloir transformer cette assemblée ordinaire en assemblée élective. C’est ce qui est troublant », s’inquiète Mamoutou Touré.

L’appréciation  sur  le CONOR dans la  gestion  de  cette crise, Mamoutou Touré n’est pas  passé  inaperçu.  Je n’avais  pas aimé communiquer avec mon équipe. On  s’était fait  le  devoir  de  ne pas  intervenir  tant  que  le  CONOR  ne finissait pas  son  travail. On n’a pas laissé le temps au CONOR de travailler. On a estimé à l’époque que le CONOR avait fait un bon travail  qui nous avait pratiquement  conduit  à un  mètre de la distance  des  élections.  Puis subitement cette histoire de sentence est arrivée. Et je le dis, c’est là notre incompréhension. Car la sentence du TAS est une conclusion qui vient d’un tribunal arbitral  qui  n’est même pas du ressort  du CONOR. Il devait appartenir à la juridiction malienne d’appliquer cette décision, conformément  aux  textes maliens. Mais sans même procéder à cela, regrette  Mamoutou Touré, qui constitue le préalable, le CONOR très vite à convoquer les membres  votants de 2015 pour les regrouper  et vouloir organiser un  championnat  national avec ces éléments là. Au-delà de ma personne, il y a des clubs qui sont au  sommet depuis combien de temps,  par rapport  même à l’éthique sportive, est-ce qu’on peut faire appel à des clubs pour  venir jouer dans l’élite. Entre nous-mêmes, objectivement, ça ce n’est  pas  possible.  Ça  c’est  amener  le niveau du football dans un tréfonds que nous ne souhaitons pas.

La décision du TAS selon Me Boubacar Karamoko Coulibaly, président du Stade malien de Bamako, ne demande que de reprendre l’assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015 en respectant nos propres textes et non de faire descendre ou faire monter des clubs.  De notre avis même, ajoute Me Boubacar, c’est une sentence même sans objet, car l’Assemblée générale ordinaire qui est à reprendre, ce mandat est terminé. « On nous fait perdre le temps. De plus le CONOR n’est pas un service de droit au Mali pour faire respecter une décision du TAS qui ne peut lui le faire lui-même dans un Etat Indépendant, ayant sa constitution. Les décisions du Tas sont donc appliquées par notre justice si c’est conforme à nos textes et lois», dit-il.

Hadama B. Fofana

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