Dans le but de sensibiliser les victimes de guerre sur la violence basée sur le genre, d’inciter les femmes meurtris dans leur chair à braver la peur et à dénoncer leurs malfaiteurs, la Minusma, en compagnie du Conseil National des Victimes (CNV) et de la Coordination Nationale des Associations des Victimes (CNAV, a organisé, le mardi 23 Avril 2019 au Centre d’Information et de Documentation sur la femme, un atelier de sensibilisation à l’intention des victimes de guerre sur la violence basée sur le genre VBG. C’était sous la présidence de la cheffe de bureau de la Minusma Mme Bernadette Sene et en présence des présidentes du Conseil National des Victimes et de la coordination Nationale des Associations des Victimes.
« La crise du Mali a fait d’énormes victimes surtout chez les femmes et les jeunes filles qui sous l’occupation étaient les cibles des occupants. Elles ont été violées, torturées, martyrisées et il faut que les auteurs des ces horribles traitements répondent de leurs actes. Certaines victimes ont déjà tapé à la porte de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) mais d’autres hésitent à le faire mais cet atelier sera une belle occasion pour ces dernières de mieux s’imprégner de la question et porter plainte afin que justice soit rendu» c’est par ces mots que la présidente de la coordination Nationale des Associations des Victimes (CNAV) Mme Sangara Bintou Maiga a entamé ses propos. Selon elle, les femmes et les filles des régions occupées en 2012 ont souffert dans leur chair et dans leur honneur à cause des actes barbares et indignes des occupants. Elle a salué cette initiative de la Minusma qui a ses yeux permettra d’éclairer la lanterne des femmes sur les différents types de violences basées sur le genre, les mesures pour lutter contre le phénomène ainsi que les sanctions prévues pour les auteurs. Quant à la présidente du Conseil National des Victimes (CNV) a affirmé que cet atelier sur les VBG constitue une opportunité essentielle pour sensibiliser les victimes de guerre sur la problématique de la violence, mais aussi une occasion pour susciter une prise de conscience de la part de tous les acteurs. La cheffe de bureau de la Minusma Mme Bernadette Sene a signalé que sa structure a toujours volé au secours des victimes de guerre et continuera à le faire surtout envers des femmes et des enfants qui payent le plus lourd tribut lors des différends. L’atelier s’est achevé par la remise d’important lot de matériels de travail constitué d’ordinateurs, d’imprimantes etc au Conseil National des Victimes et de la coordination Nationale des Associations des Victimes par la Minusma afin qu’ils mènent à bien leurs missions.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain