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Sénégal: procès Hissène Habré, une première en Afrique

 

Hissene Habre ancien president tchad

L’ex-président tchadien Hissène Habré à sa sortie du tribunal de Dakar, le 3 juin 2015|AFP Le procès de Hissène Habré, qui s’ouvre lundi 20 juillet 2015 au Palais de Justice de Dakar, est une première pour un ancien chef d’Etat africain de répondre, de ses actes commis durant son régime, devant un tribunal d’un pays d’Afrique dans lequel, il a trouvé refuge. Hissène Habré est jugé par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), tribunal spécial créé par l’Union africaine (UA) en accord avec le Sénégal, au sein duquel siègent des magistrats africains, dont le Burkinabè Gberdao Gustave Kam, qui présidera les débats. Hissein Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, est poursuivi pour des faits commis entre le 7 juin 1982 et le 1er décembre 1990, date de la chute de son régime. L’ancien président tchadien, 72 ans, est jugé pour «crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture». Renversé par l’actuel chef d’Etat du Tchad, Idriss Deby Itno, Habré a été d’abord incarcéré au Pavillon spécial de l’Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, avant d’être transféré à la prison du Cap Manuel pour y occuper une cellule spéciale. Une centaine de témoins et de représentants des parties civiles, des experts (graphologues, médecins-légistes, anthropologues, militaires) sont attendus au procès, selon Marcel Mendy, chargé de communication des Chambres africaines extraordinaires (CAE). Selon le procureur général des CAE, Mbacké Fall, plus de 4.000 victimes «directes ou indirectes» se sont constituées parties civiles. En revanche, le tribunal spécial a prévu d’entendre 100 témoins, selon l’un des avocats des victimes, Me Assane Dioma Ndiaye, qui invoque des normes juridiques internationales. Selon ce dernier,  «ce procès est quelque chose d’inédit», du fait que «les juges sont être extrêmement indépendants, malgré les contributions (financières) diverses notées» de la part des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union européenne,  de la France, de Belgique, des Pays-Bas, de UA et du Sénégal. Le jugement de Habré va coûter environ  6 milliards de FCFA (près de 9,15 millions d’euros, Ndlr). Président de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), Me Ndiaye souligne que M. Habré ne risque pas la peine de mort car, selon lui, «la justice pénale internationale n’accepte pas la peine de mort, et le Sénégal qui abrite le procès, a aboli la peine de mort depuis longtemps».  Hissène Habré encourt entre 30 ans de prison ferme et les travaux forcés à perpétuité, selon le procureur général des CAE qui ajoute, en cas de condamnation, que l’accusé peut purger sa peine, soit au Sénégal soit dans un autre pays membre de l’UA, mais on ne peut lui accorder ni la grâce, ni une amnistie. Selon une commission d’enquête tchadienne, le régime de Habré a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et certains groupes ethniques. Pour cela, au cours d’une conférence presse dimanche, le chargé de la communication a ajouté : «Nous allons vers un événement historique. Pour la première fois en Afrique, un chef d’Etat sera jugé. Il s’agit d’un événement spécial qui intéresse au-delà des Tchadiens, le monde entier». Plus de 200 journalistes ont été accrédités pour ce jugement, dont la Radiotélévision sénégalaise (RTS) sera le diffuseur exclusif.

 

source : rapideinfo

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