Manuel Valls est en tournée en Afrique en cette fin de semaine. Le ministre français de l’Intérieur se rendra, ce vendredi 15 novembre 2013 au soir, en Côte d’Ivoire, puis au Mali et en Mauritanie. Mais c’est le Sénégal qu’il a choisi pour sa première étape. Une visite jugée importante à Dakar où les autorités sénégalaises lui ont réservé un véritable programme de chef d’Etat.
Protocole d’Etat pour un premier-ministrable. C’est la première visite officielle du ministre de l’Intérieur français en Afrique de l’Ouest, une région sous les feux de l’actualité en ce moment. Ce vendredi matin, Manuel Valls s’est rendu sur l’île de Gorée pour se recueillir à la Maison des Esclaves. Il a eu ensuite une audience avec la Première ministre, Aminata Touré avant de rencontrer, pendant plus d’une heure, son homologue sénégalais Abdoulaye Daouda Diallo.
Les deux hommes ont signé une déclaration conjointe sur le renforcement de la coopération entre les deux pays quant à la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la criminalité transnationale et la lutte contre les trafics de drogues. Abdoulaye Daouda Diallo a rappelé que le Sénégal partage 800 kilomètres de frontières avec la Mauritanie et le Mali d’où l’importance, selon lui, de mettre au point un système d’échange d’informations. « Nous souhaitons inscrire notre coopération dans la cohérence d’un plan Sahel », a déclaré pour sa part Manuel Valls. Plan qui serait piloté depuis Dakar.
De sécurité, il en est aussi question au palais présidentiel où Manuel Valls doit s’entretenir avec le président Macky Sall avant un déjeuner de travail. Ensuite, le ministre français de l’Intérieur doit se rendre à l’Ecole nationale de la police puis à l’Ecole des officiers de la gendarmerie. Il va remettre du matériel destiné au Plan d’action contre le terrorisme. Un tout nouveau programme de la coopération française afin de renforcer les capacités de prévention et de riposte des services sénégalais. Un volet concerne aussi les magistrats.
En fin de journée, Manuel Valls rencontrera à l’ambassade de France, la communauté française et la société civile sénégalaise, avant de prendre son vol pour Abidjan.
Source : RFI