La société civile sénégalaise exprime sa déception après la décision du président Sénégalais de suivre l’avis du conseil constitutionnel et de ne pas réduire son mandat comme promis.
Cette instance judiciaire a estimé que la réduction de 7 à 5 ans de la durée du mandat présidentiel est contraire à l’esprit de la Constitution » et à « la pratique constitutionnelle » au Sénégal.
Aboubakry Mbodj secretaire general de la Rencontre africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADHO), dénonce ce qu’il qualifie de « jeu de passe -passe » de Macky Sall .
« Il en avait fait une promesse électorale. Après avoir été élu, il en a fait un engagement malgré les contestations au sein de son parti. La question de la réduction du mandat a été l’objet d’un débat national. Pour la majorité des constitutionalistes, l’avis du Conseil Constitutionnel n’est pas un avis conforme c’est à dire une décision qui lie le président de la République car c’est un avis consultatif », a indiqué M. Mbodji.
Selon lui, cette décision du président sénégalais est un recul démocratique.
« Aujourd’hui,c’est une sorte de recul par rapport à l’engagement qu’il avait pris. Il y a un jeu de passe-passe entretenu de façon délibérée. C’est un engagement moral qui prend le dessus dans le contexte sénégalais et dans le contexte africain en général ».
Source: BBC Afrique