Au Sénégal, les derniers propos d’Abdoulaye Wade font couler beaucoup d’encre : « Si nous brûlons 60 à 70% des bureaux de vote, ils seront obligés de refaire l’élection ». Mercredi soir, l’ancien président a répété qu’il ne voulait pas que la présidentielle ait lieu, car la candidature de son fils a été refusée. Une nouvelle sortie largement commentée par l’ensemble de la presse.
« Wade inflexible », titre Walf quotidien, journal d’opposition qui parle d’un « sabotage de l’élection » et enchaîne les citations du Gorgui, du doyen de la politique locale : « Il ne sert à rien de participer à une élection dont les dés sont pipés ». Pour Sud quotidien, Abdoulaye Wade réajuste ses propos, le titre choisi « nous allons empêcher le vote en brulant les urnes ». Pas une ligne, pas une photo par contre sur cette affaire explosive dans le journal d’Etat Le Soleil.
L’ex-président s’affiche en Une du Quotidien qui titre « Wade revoit sa carte » et de L’Obs : « Wade en maître de Ballet ». Dans sa sous-tribune, le journal poursuit : « apôtre de la paix devant le khalife des Mourides, l’ex-président a encore appelé à la violence ». L’Enquête détaille enfin la stratégie d’Abdoulaye Wade qui compte faire le tour du Sénégal pour s’expliquer auprès des électeurs.
Dans le même journal, on retrouve aussi la première réaction de la société civile, c’est celle de Fadel Baro de Y’en a marre : « Ce sont les vieilleries du vieux, je ne pense pas qu’il sera suivi car son attitude n’est pas la bonne. Nous avons lui lancer un appel pour qu’il rejoigne notre position ; celle d’un vote massif des Sénégalais, seul moyen de changer les choses.
RFI